Cransac "teste" en grand les réseaux connectés du futur

  • Nicolas Jacquemin, directeur des Thermes, pose avec une station de recueil d’informations, dont une est installée aux Thermes.
    Nicolas Jacquemin, directeur des Thermes, pose avec une station de recueil d’informations, dont une est installée aux Thermes. Repro CP -
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Correspondant

Pourquoi Cransac ? Simplement car c’est la cité de "l’expérimentateur en chef".

Actuellement, la ville de Cransac sert de laboratoire pour une première scientifique mondiale qui est menée par un chercheur originaire de la commune, le docteur Stéphane Delbruel. "Mes parents vivent à Cransac et toute ma famille habite sur le Bassin", souligne le trentenaire que nous avons rencontré dernièrement.

Une équipe de chercheurs en Belgique

"Après un cursus scolaire qui a débuté à Cransac, qui s’est poursuivi à Villefranche-de-Rouergue, puis ensuite à Rodez, au lycée Saint-Joseph", poursuit Stéphane Delbruel, j’ai intégré une école d’ingénieur à Toulouse. J’ai travaillé ensuite pendant quelques années dans l’électronique avant de reprendre mes études et de passer un doctorat en informatique à Rennes. Aujourd’hui je suis employé comme chercheur dans un laboratoire en Belgique, à KU-Leuven très exactement qui est la première université du pays et l’une des plus prestigieuses au niveau européen. Je dirige une équipe de chercheurs dont les travaux se concentrent sur les réseaux de capteurs sans fil".

Le constat est là, depuis 20 à 25 ans, la tendance globale est d’interconnecter, via Internet, le plus possible d’objets, qu’ils soient du quotidien, voiture, maison, ou bien environnementaux. Pour des questions de logistique, l’option sans fil est toujours privilégiée. Sauf qu’au nombre d’interconnexions, s’ajoute de plus en plus de complexité et les réseaux, en se superposant, finissent par se gêner les uns les autres.

500 capteurs dans la cité thermale

" Depuis deux ans, avec mon équipe, précise le chercheur, nous travaillons sur un nouveau concept qui consiste à faire coopérer tous ces réseaux."

"Nous avons mis au point un protocole de coopération, testé avec succès en laboratoire. Il restait donc à transposer cet essai en configuration réelle, à l’échelle d’une ville ou d’un territoire, et c’est pourquoi j’ai choisi ma ville natale pour réaliser ce test grandeur nature. J’ai disposé 500 capteurs dans différents endroits de la cité thermale qui émettent des informations recueillies par des stations de base, au nombre de six. Ces stations vont coopérer entre elles pour recevoir ces capteurs de la manière la plus efficace possible et de la façon la plus économique qu’il soit. Nous développons des outils qui n’existent pas encore. Et dans ce cas précis, éviter toute possibilité de censure de l’information, car nous travaillons pour le bien commun.

Je tiens à remercier tous les particuliers et le directeur des thermes, Nicolas Jacquemin, qui se sont prêtés à cette expérience unique au monde".

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