A Espalion, le café de l’Hagard change de tête mais pas d’esprit

  • Michel a trinqué à la réussite de Vincent.
    Michel a trinqué à la réussite de Vincent. Repro CP -
Publié le
CORRESPONDANT

Michel Poudevigne vient de passer la main à Vincent Espinasse.
 

Au 37 boulevard de Guizard, à l’angle de l’entrée au parking Alexandre-Bessière, le café de l’Hagard. Un nom d’enseigne en clin d’œil à un temple d’animation et de culture parisien où se retrouvaient entre autres l’équipe déjantée du Splendid ou l’impertinence de Coluche. Des critères qui seyaient à Michel Poudevignes qui a régné derrière le comptoir de son "petit bar de quartier" pendant seize années et fait de son établissement un lieu de rencontre et petit bouillon de culture où toute une clientèle d’habitués aimait se retrouver. On s’y retrouvait "pour refaire le monde" autour d’un café, d’un demi ou de l’apéro. Parfois même pour y partager un casse-croûte ou une spécialité régionale, (uniquement sur commande et toujours soumise à l’humeur du patron, mais toujours dans l’esprit du partage).

La belle saison venue, la clientèle se déplaçait "au jardin" où se sont multipliées des soirées musicales permettant aux artistes locaux d’exprimer leur art en toute simplicité. Côté déco, les peintres, dessinateurs, caricaturistes, photographes, trouvaient ici un accueil bienveillant pour exposer leurs plus belles réalisations. Seize années marquées de grands souvenirs comme cette soirée musicale avec un ensemble de six exécutants commencée en extérieur et obligée de se replier dans les 30 m2 de la salle lorsque la météo a viré à l’orage. Il a aussi ce quine tout en occitan ou ce repas improvisé type auberge espagnole lors des mémorables chutes de neige de janvier 2010 qui avaient paralysé la ville.

A 66 ans passés, Michel a donc décidé de passer la main et prendre un peu de bon temps pour profiter pleinement de l’Aubrac, des champignons…

Une tête connue

Après quelques jours, de transition en douceur, c’est maintenant Vincent Espinasse qui officie à la machine à café où à la pompe à bière. Après avoir été dans le métier comme salarié sur Paris, Espalion, Rodez, cet enfant du pays a décidé de se mettre à son compte. Côté ambiance, "on change rien". Convivialité et bonne humeur restent la devise de l’établissement. Casse-croûte sur commande.

Ouvert de 6 h 30 à 13 h 30 et de 17 heures… jusqu’au dernier client.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?