Montrozier. Raphaël de Andréis, écrivain, chef d'entreprise, parisien et amoureux d’Aubrac

  • Raphaël de Andréis est un passionné de l’Aubrac et c’est tout naturellement là que se passe l’histoire de son livre. Raphaël de Andréis est un passionné de l’Aubrac et c’est tout naturellement là que se passe l’histoire de son livre.
    Raphaël de Andréis est un passionné de l’Aubrac et c’est tout naturellement là que se passe l’histoire de son livre. Centre Presse - F.C.
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François Cayla

Le président de Havas Village France a fait du Nord-Aveyron sa terre d’adoption, jusqu’à la choisir comme décor de son premier roman.

Sa ville, c’est Paris. Il y vit. Il y travaille. On pourrait cependant ajouter que, de par ses activités, le monde est un peu son jardin. Et pourtant. Pourtant, Raphaël de Andréis est "amoureux" de l’Aubrac. Président du Havas Village France depuis 2017, récemment nommé chairman des agences créatives pour l’Italie, l’Espagne et le Portugal du groupe Havas, le personnage est ce qu’on pourrait appeler une "pointure" dans le monde des affaires. Publicitaire confirmé et reconnu, il a aussi été président de l’agence BETC de 2007 à 2012, puis a rejoint Canal Plus comme directeur général adjoint du pôle édition, chargé des activités de télévision payante (dont les chaînes premium et thématiques). Mais, quelles que soient sa position et son influence professionnelles, Raphaël de Andréis ne change pas d’un iota sa façon de voir et d’apprécier l’Aubrac.

"L’Aveyron, je connais depuis que je suis tout petit, raconte-t-il l’œil éclairé. De 0 à 20 ans, je venais quasi systématiquement passer mes vacances à Montrozier, chez ma marraine. Et c’est à partir de 25 ans que, grâce à des amis, j’ai découvert l’Aubrac. Et je suis littéralement tombé amoureux de ce territoire." Un amour qu’il a matérialisé voilà 12 ans, quand il a racheté le presbytère du village de Graissac. Un bâtiment en ruines qu’il a fait retaper et qu’il rejoint aujourd’hui dès qu’il le peut avec son épouse, d’origine italienne, qui a également vu naître des sentiments forts pour le Nord-Aveyron. "On vient séjourner par ici dès qu’on le peut. En fait, on a établi un code : si on peut passer trois nuits à Graissac, on fait les valises."

Sur l’Aubrac, Raphaël de Andréis vient donc très régulièrement se ressourcer, loin de la vie forcément trépidante qui est la sienne à la tête de Havas Village France. Quand on le voit "au contact" des gens du cru, tout en simplicité, en empathie, on mesure que le personnage se sent ici comme chez lui. "Je me considère sur l’Aubrac comme un invité permanent, glisse-t-il dans la conversation. Oui, on peut dire ça. Je suis un invité permanent sur cette terre dont je suis amoureux. Oui, je répète souvent que suis amoureux de l’Aubrac, mais parce que c’est vrai, c’est tout."

Jusqu’à, un jour, y poser ses valises de manière définitive ? Raphaël de Andréis est le seul à avoir la réponse. Mais on serait prêt à mettre une pièce sur cette éventualité amoureuse.

 

« Ce livre, c’est une déclaration d’amour »

L’actualité de Raphaël de Andréis, c’est la sortie d’un livre, son premier roman, coécrit avec Bertil Scali et intitulé « AIR ». Il s’agit d’un roman d’anticipation, de politique-fiction, publié chez Michel Lafon, dont l’intrigue a notamment pour décor naturel l’Aubrac : un territoire entré en résistance pour s’opposer au pouvoir d’une république écologiste qui cherche à imposer un véritable diktat environnemental. « Ce livre, c’est une déclaration d’amour à l’Aubrac, explique Raphaël de Andréis. Je ne pouvais pas faire moins au regard de ce que m’amène cet endroit. » Ce roman, le président de Havas Village France l’a donc coécrit avec Bertil Scali. « Bertil, c’est comme mon frère, glisse Raphaël de Andréis quand il évoque la genèse du bouquin. On se connaît depuis toujours. Il a les mêmes penchants amoureux que moi pour l’Aveyron, lui à Montrozier, moi sur l’Aubrac. Après, Bertil, c’est un écrivain confirmé. Disons qu’au départ, j’ai amené l’idée. Et puis, tous les deux, dans une démarche de création très structurée, on a construit une maison. On s’est ensuite attaché à remplir les pièces, chacun la sienne, en nous imposant certaines règles collectives. Et puis AIR a fini par voir le jour. » Un jour plutôt lumineux, puisque la carrière littéraire du bouquin s’amorce bien en termes de ventes et de critiques, sachant que des contacts ont déjà été pris pour d’éventuelles adaptations ciné et/ou télé. Déjà. De quoi nourrir de nouvelles ambitions pour son auteur ? « Bertil et moi on a quelques idées pour la suite, révèle le publicitaire. Je pense que, dans l’avenir, on devrait aborder d’autres sujets de société tout aussi lourds que l’écologie et l’environnement. » En attendant, Raphaël de Andréis avoue que la parution de AIR a suscité chez lui une certaine « fébrilité ». Pas de savoir si le livre allait bien marcher ou pas, non. Mais plutôt de s’interroger sur le comment allait-il être perçu par les gens de l’Aubrac. « C’était vraiment très important pour moi que le roman soit bien accueilli par eux. » A priori, pas d’inquiétude de ce côté-là. L’amour est partagé.

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