Rodez : l’arboretum prend racine dans la modernité

Un peu oublié, utilisé seulement par les sportifs, l’arboretum ruthénois, au parc de Vabre est pourtant remarquable.

C’est Jean-Louis Broussy, à la retraite aujourd’hui, qui a eu la bonne idée de sortir ce magnifique patrimoine naturel de sa torpeur. Passionné depuis toujours par les arbres, il passe des heures dans ce parc. "C’est là que j’ai eu l’idée de revoir l’arboretum. Je me suis aperçu que les étiquettes ne correspondaient plus aux noms des variétés, que l’entretien était minimaliste, que les tableaux d’affichage à l’entrée étaient confus", souligne cet ancien directeur d’un institut social.

Il frappe alors à la porte de la mairie qui lui réserve un très bon accueil. "J’ai tout de suite travaillé avec Marie-Claude Carlin, Messieurs Teyssié, Caron et Vieilledent. Sans une équipe qui vous suit, vous ne pouvez rien faire", ajoute ce passionné.

Grâce à ce travail de longue haleine, l’arboretum va s’ouvrir au plus grand nombre. Des QR code seront en place au pied de chaque espèce. "Cela permettra d’élargir les connaissances, car le QR code renverra sur des sites pédagogiques", ajoute Jean-Louis Broussy.

Ce dernier prévoit également d’identifier six zones répartissant les 120 arbres et 120 arbustes que compte le parc. Ce zonage permettra, aux enseignants ou aux centres de loisir d’aller directement à l’arbre recherché, par exemple.

En plus de ce catalogage, l’arboretum recommence à s’embellir. "Nous avons planté un figuier et d’autres arbres que le public pourra venir découvrir", annonce Jean-Louis Broussy. Olivier de bohème, prunier mirobolant, catalpa ou séquoia, noisetier de Byzance… les arbres n’ont plus aucun secret pour l’amateur éclairé, qui arpente les hectares du parc, au quotidien.

Une passion qu’il souhaite faire partager au plus grand nombre. Il prévoit des conférences et peut être même de la musique. "J’imagine bien des musiciens, comme de la musique classique, sur le point le plus haut avec un public en contrebas…", dit-il les yeux rêveurs.

Un projet partagé par Marie-Claude Carlin. 

L’élu qui quitte le conseil municipal de Rodez, espère bien suivre, au moins jusqu’à son inauguration, ce projet qu’elle a porté.

Car ce projet résolument moderne a vocation surtout à protéger cet ensemble environnemental précieux. "Lorsque les hommes savent ce qu’ils ont entre les mains, ils se soucient plus de sa protection ", explicite Jean-Louis Broussy. À la rentrée, le public pourra de nouveau redécouvrir l’arboretum, à la fois agrémenté et démultiplié par la dimension informatique.