Rodez Aveyron football : Paul-Lignon, rentrée singulière

Au bonheur de respirer (derrière un masque tout de même) enfin du football ! Et quand en plus les trois points sont au rendez-vous. Les aficionados ruthénois ont ainsi été doublement gâtés hier.
Ils n’étaient malheureusement pas follement nombreux. En effet, 1 585 personnes étaient présentes dans le stade selon le club. C’est en tout cas le nombre de billets distribués pour cette rencontre avec une jauge maximale doublement abaissée du fait d’un Paul-Lignon toujours entre deux phases de travaux et - surtout - des règles sanitaires actuelles. Mais qu’importe, l’ivresse était bien là. Celle aussi, qui un an plus tôt, n’avait même pas pu se faire sentir rue Vieussens mais quelque 150 bornes plus au sud, au Stadium de Toulouse. Celui qui brillerait par la suite avec onze buts en 25 matches, Ugo Bonnet, ouvrant le compteur des siens dans la première minute de jeu. Hier, il a fallu attendre plus d’une heure pour exulter. Peu importe également. Sans gravité aucune. Et la tension d’un temps additionnel à rallonge n’a probablement jamais été aussi jouissive - le banc ruthénois ne sera à coup sûr pas d’accord avec cela. Certains supporters ont même dû se goinfrer avec délectation des coups de sifflet d’un Monsieur Varela fidèle à lui-même.
Et si le spectacle n’a pas vraiment été folichon sur le carré vert - un vrai match de reprise -, l’essentiel était assurément ailleurs. La rentrée fut singulière, mais bien réelle. Masquée mais bien réelle. Distante, mais bien réelle.