L’épée de Damoclès sur le marché d’Espalion ?

  • Policiers municipaux mais aussi gendarmes ont effectué des contrôles pour faire respecter les arrêtés rendant le port du masque obligatoire dans le centre-ville d’Espalion. Policiers municipaux mais aussi gendarmes ont effectué des contrôles pour faire respecter les arrêtés rendant le port du masque obligatoire dans le centre-ville d’Espalion.
    Policiers municipaux mais aussi gendarmes ont effectué des contrôles pour faire respecter les arrêtés rendant le port du masque obligatoire dans le centre-ville d’Espalion. repro cpa
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Olivier Courtil

Christine Vernerey, conseillère municipale d’opposition, a déposé deux plaintes à l’encontre de commerçants non sédentaires.

L’ambiance est électrique au marché hebdomadaire du vendredi. Christine Vernerey, conseillère municipale d’opposition, a pris à bras-le-corps l’obligation du port du masque sur le marché, suite aux arrêtés pris cet été, municipal puis préfectoral. Carnet et stylo en main, elle a comptabilisé, selon elle, les infractions des commerçants non sédentaires. "Il y en avait dix-sept le 14 août, vingt-trois le 21 août. Les masques sur le menton ne servent à rien. J’ai donc déposé une main courante et porté plainte suivant les conseils d’un juriste pour mise en danger d’autrui", explique l’élue qui a enfoncé le clou vendredi dernier. "J’ai été insultée pendant que je notais sur mon calepin, traitée de collabo alors que mon grand-père a été résistant et cheminot. Il a été trop loin. J’ai à nouveau porté plainte, ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase".

La guerre des plaintes

Cette même expression sortait hier de la bouche de Cindy Lopès, présidente du syndicat des commerçants non-sédentaires. " Il règne un mauvais climat sur le marché d’Espalion grâce à cette dame qui oblige les commerçants à porter un masque pendant qu’ils déballent ", ironise-t-elle. Et d’ajouter, la voix cassée : " À force de faire ce qu’elle fait, cela a craqué. Elle relève le nom des gens quand il n’y a pas de clients et que les commerçants déballent. Nous traversons une période difficile où on travaille moins, mais ce qui va se passer, c’est que nous allons aussi porter plainte pour harcèlement. "

Éric Picard : "Il faut raison garder"

Face à cette ambiance tendue, Éric Picard, maire, pendant dix-sept ans commerçant non sédentaire au marché, rappelle que " 95 % des gens portent le masque y compris les commerçants qui ont de la conscience professionnelle. Il faut raison garder." Et de conclure : "Il y a des contrôles, la Police municipale rappelle à l’ordre mais la municipalité ne fermera pas le marché car clients et commerçants respectent largement le port du masque, on n’est pas trop mal loti par rapport à d’autres régions." C’est aussi ce que veut éviter Christine Vernerey : "Je ne veux pas faire fermer le marché et pénaliser les commerçants qui portent le masque mais il en va de la responsabilité civique et de la santé publique. Je suis effarée par l’attitude de gens", glisse l’élue qui ne sera pas présente ce vendredi mais reviendra au marché le 18 septembre avec carnet et stylo.

Ambiance…

28 septembre

Ce jour-là se déroulera le prochain conseil municipal d’Espalion au cours duquel seront abordés les droits des places aux commerçants non sédentaires. "Je formulerai l’interdiction au marché pour les commerçants qui ne portent pas le masque", prévient Christine Vernerey.

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