Espalion. Une année culturelle mise à mal par la pandémie

  • Début mars, Alexandre  Kantorow & co marquera la fin brutale de saison pour l’association du  Vieux-Palais.
    Début mars, Alexandre Kantorow & co marquera la fin brutale de saison pour l’association du Vieux-Palais.
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CORRESPONDANT

Cette facette déterminante de la qualité de vie de la ville a été grandement perturbée par les mesures sanitaires.

Comme d’habitude, l’année culturelle espalionnaise s’annonçait remarquable. Les programmations aussi bien portées par les collectivités que par un riche et dynamique milieu associatif avaient de quoi satisfaire tous les goûts.

Une entame à la hauteur des espoirs

Dès mi-janvier, l’association pour la Renaissance du Vieux-Palais donnait le la. Avec le soutien de la communauté de communes, l’association chère à Philippe Meyer "continuait à proposer le meilleur". La mezzo-soprano Hagar Sharvit accompagnée du pianiste David Gerzenberg débutait la saison 2020 en feu d’artifice. Avec comme toujours des médiations visant à faire connaître la grande musique au plus grand nombre. L’annulation du concert (à Lassouts) d’Alexandre Kantorow & Co mettra brutalement fin à cette saison musicale si prometteuse.

Comme de tradition depuis des années, l’occitan aura été lui aussi à l’honneur au travers de deux après-midi qui ont assuré salle comble. En janvier l’association des Amis de Joseph Vaylet chère à Éliane Moisset et la Cabrette du Haut-Rouergue de Jean-Luc Pommier ont réchauffé le cœur des amateurs de la langue d’oc et abondé la caisse du Téléthon. En février, c’est avec la participation de la section théâtre de la Pastourelle de Rodez que la soirée restera un second grand moment.

Début 2020 a aussi vu (entre autres) diverses animations remarquées. À commencer par la prestation théâtrale de la Compagnie millavoise retraçant "le cri bouleversant d’une réfugiée chilienne". La prestation des élèves de l’antenne du Conservatoire départemental dirigée par Frédéric Bonnet rassemblera près de 400 mélomanes conquis. Tout comme, tout début mars, le concert dans la bonne humeur de l’Harmonie à la salle de la gare.

Seul petit bémol, le regrettable clap de fin de Culture et Patrimoine qui, avec la toujours excellente conférence de Christophe Courrèges sur l’Orient Express, sifflera la mise en sommeil de l’association en l’absence de successeurs à Annie Martin.

Autre point marquant de la saison culturelle, le Festival du film porté par Pascal Galopin et programmé fin août s’annonçait d’un grand cru avec son extension à Saint-Côme-d’Olt et une première ébauche de programmation avec quelques belles surprises.

Un secteur durement touché

Jugée "non essentielle" et bloquée par les mesures sanitaires la suite allait être annulée dès début mars. Exit le festival du film, exit la suite de la saison du Vieux-Palais, exit les vingt et un spectacles et trente-six représentations sur dix-huit communes de la programmation culturelle de la communauté de communes…

La petite trêve avant la seconde vague de l’épidémie laissera passer en mode distanciation quelques petites satisfactions comme le concert proposé par l’association "Jamais sans toit" du quatuor Gaïa ou l’hommage à Simone Anglade proposé par le Festival Blues en Aveyron.

Inutile de dire que chacun attend avec impatience le retour "à la vie normale" et de retrouver la chaleur de ces soirées culturelles, peut-être non essentielles mais si importantes autant pour les artistes que pour les spectateurs.

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