Table ronde sur Sam à Rodez : "L’offre de reprise n’est pas encore entièrement satisfaisante"

La table ronde a duré près de deux heures dans le huis clos de la salle des fêtes de Rodez. Partie sous les sifflets des manifestants, la préfète Valérie Michel-Moreaux s’est ensuite exprimée devant la presse : "Cette table ronde était une étape très importante pour l’entreprise Sam et tout le bassin decazevillois. Cela fait plus d’un an qu’on attendait une offre de reprise pour le site, il y en a enfin une même si à ce jour, elle n’est pas entièrement satisfaisante pour l’ensemble du territoire. Que ce soit sur le volet social mais également sur le projet industriel. En revanche, Renault a annoncé qu’il devrait augmenter son chiffre d’affaires pour le site decazevillois, c’est une bonne nouvelle", a-t-elle notamment indiqué avant de laisser la parole au directeur de cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée de l’Industrie, présent lors de la table ronde de ce jeudi matin : "On suit le dossier Sam depuis longtemps et l’offre déposée par CIE Automotive est un progrès tangible. On va désormais tous travailler sur cette offre de reprise, courageuse dans le contexte actuel de l’automobile et de la crise liée à la Covid-19. Un dialogue doit s’ouvrir entre les différentes parties, sous la grande vigilance de l’État. C’est un travail de longue haleine qui débute et on comprend tout à fait l’angoisse des salariés."

"Il y a des avancées", souligne la CGT

Ghislaine Gistau, représentante CGT Sam, a, elle, noté "des avancées" à la sortie de la table ronde. "Un accord de principe a été donné de la part de Renault avec 10 millions d'euros de chiffre d'affaires supplémentaire. Cela répond à notre demande. C'est une première étape mais ce n'est pas suffisant. Car ces 10 millions de plus, ça représente 50 emplois qui ne seraient plus menacés mais cela ne nous convient pas... Désormais, on va décider des suites à donner avec les salariés."

 

 

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