Aveyron : les étapes de fabrication du couteau de Laguiole gravées dans le marbre

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  • Benoit Mijoule, l’un des couteliers adhérant au syndicat, effectue, ici dans son atelier place du Toural à Laguiole, les nombreuses étapes, du travail de la lame et à la forge, qui donneront vie au couteau pliant du même nom. Un parcours fastidieux qui n’est pas garanti tant que le vernis n’a révélé aucun défaut à la fin.	Photos Jose A.Torres
    Benoit Mijoule, l’un des couteliers adhérant au syndicat, effectue, ici dans son atelier place du Toural à Laguiole, les nombreuses étapes, du travail de la lame et à la forge, qui donneront vie au couteau pliant du même nom. Un parcours fastidieux qui n’est pas garanti tant que le vernis n’a révélé aucun défaut à la fin. Photos Jose A.Torres
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Publié le
Olivier Courtil

Le cahier des charges rendu par le syndicat des fabricants aveyronnais sert de base à l’avis qui sera rendu pour régler son sort.

Quatre-vingts pages pour convaincre. C’est avec un cahier des charges précis et de taille, que le syndicat des fabricants aveyronnais du couteau de laguiole se présente à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) pour obtenir son homologation d’Indication géographique protégée. On y remonte le fleuve des âges en introduction, sur les pas de Pierre-Jean Calmels et Joseph Pagès. Le cahier des charges appuie sa candidature sur le nom indissociable de Laguiole avec son fromage et son couteau. Et de préciser que la demande du syndicat concerne une catégorie, celle du couteau pliant uniquement. Poids économique et désordre juridique au gré de procès face à des "fabricants peu scrupuleux" sont évoqués en énonçant les objectifs de la démarche : mentionner l’origine réelle, donner aux opérateurs un arsenal juridique, consacrer ce patrimoine, garantir la transparence aux consommateurs, structurer la filière et maintenir l’activité économique.

Cette démarche d’authentification et de protection concerne donc le couteau pliant comme en témoignent, en photos, les étapes de fabrication réalisées par Benoit Mijoule dans son atelier à Laguiole. Un couteau pliant de lame yatagan ou bourbonnaise dans une zone géographique qui comprend 24 communes du Nord-Aveyron pour la fabrication, ajustage du manche, montage, façonnage, finitions et affûtage de la lame. Il est bien inscrit aussi les pièces non originaires de la zone.

Le cahier des charges indique enfin, schémas et dessins à l’appui, les points mineurs (exemple : la réparation ne provenant pas de fabricant d’origine) et majeurs (exemple : le type de manche), le tout contrôlé par l’organisme Certipaq. Aux détails techniques comme la mouche (terme de coutellerie, non l’insecte) et le ressort ne formant qu’une seule et même pièce, se mêle la riche histoire, de son origine (inspirée du Capuchadou et du Navaja espagnol), aux us et coutumes, en passant par des envolées poétiques, en citant notamment Jean-Henri Fabre : "Né ailleurs, j’aurais bien été différent." Mais d’ici, de ses racines, et conçu dans les règles de l’art, le couteau, comme le roseau, plie mais ne rompt pas.

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