Villefranche-de-Rouergue. Et si la G1 venait sauver l’économie locale ?

  • La session d’information était suivie d’un troc monnayé en G1./Photo MCB
    La session d’information était suivie d’un troc monnayé en G1./Photo MCB
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GDM

C’est un fait : pandémie oblige, il pleut chaque jour des milliards censés atténuer les effets collatéraux de la crise sanitaire. La planche à billets s’emballe et le contribuable s’affole… "Car c’est bien la dette qui créé la monnaie et les lendemains risquent d’être difficiles", explique Sylvestre qui animait dimanche une réunion d’échanges autour de la monnaie locale, née dans l’esprit du mathématicien Stéphane Laborde dès le lendemain de la crise de 2008. "Mais, à l’inverse de l’euro et du bitcoin, la G1 (NDRL : lire June) est une monnaie transparente et équitable. Les utilisateurs en sont les co-créateurs et au-delà des échanges effectués, ils reçoivent un dividende universel (10 G1 = 1 € actuellement)."

Dividende universel basé sur une vie humaine

"La création monétaire s’effectue en fonction du nombre d’utilisateurs et tous les six mois, le dividende universel, qui est basé sur une vie humaine (80 ans), est recalculé". La G1 présente aussi l’avantage d’être totalement sécurisée grâce à la blockchain, une technologie de stockage et de transmission d’informations extrêmement fiable.

Les utilisateurs peuvent ouvrir un compte simple ou être membre certifié sur la toile de confiance, c’est-à-dire obtenir une accréditation en tant qu’être humain émanant de 5 personnes. "Serait-ce donc là une secte ?", murmure une participante. "Évidemment non !", s’insurge Romain, un participant certifié et convaincu, "car justement, se revendiquer de la toile de confiance implique de multiples échanges avec l’extérieur et de créer du lien social". Et de citer l’exemple de l’île de La Réunion dont il est originaire, où une association se mobilise actuellement pour parvenir à l’autosuffisance alimentaire des plus humbles grâce à la G1. Il lui vient même une idée "Et si on expérimentait la monnaie locale ici pour aider les restaurateurs à refaire surface ?"

L’essai mérite vraiment d’être tenté, sachant qu’il faudra se prémunir des effets pervers pour ne pas reproduire l’expérience – autrefois si prometteuse – des créateurs de réseaux sociaux et autres geeks apparemment désintéressés. À bon entendeur…

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