Millau. André Joachim, nouveau sous-préfet : un parti, la République, un courant, l’Aveyron

  • À 51 ans, père d’un fils de 28 ans, il s’agit de son premier poste de sous-préfet.
    À 51 ans, père d’un fils de 28 ans, il s’agit de son premier poste de sous-préfet. A. K.
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Le nouveau sous-préfet de Millau, natif de Martinique, vient d’Île de France.

Ce lundi, le nouveau sous-préfet de Millau a pris ses quartiers, avenue de la République, la bien nommée. S’il consacre cette semaine à rencontrer les élus, représentants de la société civile et militaire, les consulaires, des acteurs économiques, André Joachim écarte d’emblée la moindre étiquette politique. L’ex premier adjoint de la Courneuve (Seine-Saint-Denis), a démissionné de son mandat et rendu ses responsabilités au sein du parti socialiste.

"Je suis quelqu’un d’engagé et de convictions. Je ne le renierai pas. L’engagement politique m’a aussi permis de me construire. Je sais aussi comment fonctionne une collectivité territoriale, comment raisonne un élu local. C’est un point d’appui. Mais aujourd’hui, j’ai un parti, la République, je suis dans un courant, celui du Sud-Aveyron. Je ne viens pas à Millau pour parler politique, mais avec toute la neutralité qui va avec ma fonction."

Dans la continuité de son prédécesseur

Ces premiers mois vont être consacrés à sillonner ce territoire "que j’ai traversé comme tout le monde, sur la route des vacances. Pour autant, les sujets que j’aurai à traiter ici me sont familiers car déjà abordés dans d’autres fonctions."

Après avoir rendu hommage à son prédécesseur, "qui n’a compté ni son temps ni son énergie et qui a tissé des relations de confiance avec tous les acteurs", André Joachim a manifesté son intention d’être dans la continuité de l’engagement de Patrick Bernié : "Pour éviter tout temps de latence."

Sur l’opération Cœur de ville, alliant transition énergétique, développement durable et économique, notamment de l’artisanat. Sur celui, très sensible de la cohabitation du loup et des éleveurs de brebis. Ou encore le Schéma de cohérence territoriale (Scot) à finaliser autour du Parc naturel régional des grands causses. S’il a passé une partie de sa carrière dans un "milieu urbain dense", en Seine-Saint-Denis, la ruralité est loin d’être étrangère à ce natif de la Martinique. " Un territoire d’un peu plus de 300 00 habitants, à la population vieillissante comme en Aveyron, où les jeunes partent faire leurs études ailleurs et ne reviennent pas forcément."

Le sujet de l’emploi et de l’insertion est, celui-là, très familier à cet inspecteur d’académie et inspecteur pédagogique régional, tout dernier poste occupé à l’Éducation nationale (lire encadré).

Le sous-préfet se laisse le temps d’étudier le dossier de l’hôpital médian, devait recevoir une délégation des infirmières grévistes de l’UDSMA…Gérer l’occupation du théâtre de la Maison du Peuple par les intermittents du spectacle. "Manifester des mécontentements reste entendable et légitime, mais il faut que la loi soit respectée."

 

Du BTP à l’Education nationale

Le problème de recrutement dans le BTP l’artisanat, l’agriculture, l’hôtellerie, à Millau, parlera à double titre à cet ancien génie civil et cadre dans le BTP, passé dans l’enseignement, après un constat. "J’ai été confronté à La difficulté à recruter des ouvriers, au chômage de masse, à l’insertion des jeunes dans le BTP. J’ai décidé alors de faire la tournée des lycées professionnels pour sensibiliser les jeunes. Puis j’ai eu envie de passer de l’autre côté, je pensais que j’arriverais à résoudre cette équation. Je suis devenu enseignant puis chef d’établissement."