Rodez. Aveyron : quand le Ruthénois Jean-Amans Biron sauva Napoléon

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  • Au centre du tableau de Lejeune, les dragons ramenant le chef Zach à Napoléon lors de la bataille de Marengo.
    Au centre du tableau de Lejeune, les dragons ramenant le chef Zach à Napoléon lors de la bataille de Marengo.
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Philippe Routhe

À Arcole en 1796 puis lors de la bataille de Marengo en 1800, ce soldat du Monastère a été d’un grand secours pour celui qui devint empereur et dont est célébré aujourd’hui le bi-centenaire de la mort.

Le 5 mai 2021 célèbre la date exacte du bi-centenaire de la mort de Napoléon. Mais entre le 15 août 1769 et sa naissance à Ajaccio et sa mort le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène, les champs de bataille sur lesquels Bonaparte aurait pu passer de vie à trépas sont légion ! Et il y en a au moins un où il doit sans doute la vie à un Ruthénois. Un habitant du Monastère pour être plus précis : Jean-Amans Biron.

Cela se déroule le 15 novembre 1796, lors de la bataille d’Arcole. "Bonaparte pour entraîner ses hommes à sa suite, se jette à l’assaut du pont. Cependant, les Autrichiens sont trop nombreux, ils désarçonnent le jeune général, lorsque Biron surgit comme un lion : il remet Bonaparte en selle et permet à ses camarades de reprendre le combat " est-il ainsi raconté sur le blog de la Légion d’honneur.

Premier Aveyronnais à être décoré de la Légion d’honneur

Car c’est un de ces faits d’armes qui fait que Jean-Amans Biron fut le premier Aveyronnais à recevoir la Légion d’Honneur, une distinction voulue par Bonaparte, alors premier consul, en 1802.

Un autre événement contribua à propulser l’Aveyronnais Biron au rang des soldats qui ont compté pour Napoléon Bonaparte. Cela se passe quatre ans plus tard, à Marengo. Napoléon surgit dans un champ de bataille ou le général Desaix, qui commandait les troupes, est mort. Le chef autrichien Zach parade. Mais le soldat Biron, pourtant grièvement blessé, avec deux autres combattants, se jette sur le chef ennemi, le capture, et le ramène à Bonaparte. La bataille de Marengo est gagnée. Un tableau de Louis-François Lejeune, aujourd’hui accrochée au cimaise du château de Versailles, illustre cette scène. Pour cet acte de bravoure, le soldat Biron recevra un fusil d’honneur.

Avant, en 1802, d’être parmi les touts premiers décorés de la Légion d’honneur. Le 14 juillet de cette même année, Jean-Amans Biron fut fêté en grande pompe à la préfecture de l’Aveyron. Un laguiolais, le citoyen Magier, également salué pour un acte de bravoure à Saint-Jean d’Acre, était à ses côtés.

Soldat vaillant, Jean-Amans Biron, devenu par la suite dragon de la Garde impériale repartit au combat. Il ne revint s’installer en Aveyron qu’en 1814, après quatorze campagnes.

Enterré au cimetière de Rodez

"Après une carrière mouvementée, Biron put alors couler des jours paisibles dans la ferme du Puech-Mourguiol, au-dessus du Monastère, qui appartenait au général Béteille. Jean-Amans se maria en 1825 et eut deux enfants. Il mourut le 30 novembre 1841 et, bien que déclaré admissible à l’hôtel des Invalides, selon ses vœux, il fut enterré au cimetière de Rodez, aux côtés de sa famille et de l’un de ses capitaines", raconte Barthélémy Haro, dans la Dépêche du Midi en 2002. Cette année-là, en effet, la commune du Monastère a décidé de rendre hommage à Jean-Amans Biron, en dévoilant une plaque en son nom dans le village.

"Chroniques napoléoniennes" de P. Cazottes

S’il y a bien un Aveyronnais qui connaît, et en tout cas se passionne, pour l’histoire de Napoléon, c’est Pascal Cazottes. Originaire de La Capelle-Bleys, il vient de publier, à l’occasion du bi-centenaire de la mort de Napoléon 1er, "Chroniques napoléoniennes, de la création de la Légion d’Honneur à la fin de l’Empire". Un ouvrage venant compléter les nombreux autres parus ces jours-ci sur Napoléon Bonaparte.

Il est aussi l’un des rares à s’être attaché à raviver la mémoire de Jean-Amans Biron, via notamment une publication sur le web dans laquelle il revient en détail sur la vie de ce soldat qui a passé "sa vie au service de la France" avec la farouche volonté de lui rendre justice. Son livre est publié aux éditions "Les Trois Spirales". Il est en vente en ligne ou en librairie.

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