Jean Lassalle à Rodez, une visite hors du temps

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  • Chants, selfies, distribution de carte en veux-tu, en voilà… Jean Lassalle, présent à Rodez jeudi soir, est déjà en campagne pour 2022 !
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Publié le
Mathieu Roualdés

Le candidat à l’Élysée n’a pas déçu ses fervents admirateurs aveyronnais, lors d’une visite sous couvre-feu ce jeudi soir à Rodez. Récit d’un moment avec un homme politique, pas comme les autres.

L’Aveyron a-t-il la cote auprès des candidats à l’Élysée ? Après la venue de Jean-Luc Mélenchon dimanche à Aubin, pour son tout premier meeting en plein air de la campagne, c’était au tour de Jean Lassalle de faire un passage par Rodez, ce jeudi soir, lors d’une tournée en Occitanie pour soutenir ses candidats aux régionales, réunis sous la bannière "Bastir Occitanie". C’était aussi et surtout l’occasion pour cet homme politique hors du commun de mesurer sa cote de popularité auprès d’un département qui l’avait crédité de 3,66 % lors de la dernière présidentielle, contre 1,21 % au niveau national.

Il arrive avec… deux heures de retard

Et ce qu’on peut dire, c’est que Jean Lassalle sait se faire attendre… Beaucoup, même ! Car s’il devait rejoindre sa dizaine de soutiens aveyronnais devant le musée Soulages à 19 heures, le député centriste des Pyrénées-Atlantiques est finalement arrivé à 20 h 58. "Il doit être à l’apéro, il était à Lodève avec des viticulteurs et des chasseurs ", sourit Emmanuel Brevet, médecin à l’hôpital de Rodez et candidat pour Lassalle en Aveyron, qui pour faire passer le temps avait improvisé un petit "graillou" sauvage dans le jardin public. "Il arrive, il arrive !", a-t-il ensuite lancé, dans une joie non dissimulée, quand, enfin, un taxi blanc s’est garé sur l’avenue Victor-Hugo avec le candidat à son bord. Juste le temps pour l’accordéoniste Sylvie Pulles, également engagée sur la liste régionale même si elle confie "ne pas vouloir faire de politique", de jouer quelques notes sur le trottoir d’en face. De quoi ravir le "berger-candidat", signant une arrivée digne d’une "rock star", au beau milieu de l’artère ruthénoise, obligeant de nombreux automobilistes à s’arrêter sur la chaussée…

Et de s’apercevoir rapidement que le député avait semble-t-il oublié les fameux gestes barrières pour cette visite sur les terres aveyronnaises… Bises, poignées de mains, selfies, chaleureuses accolades, Jean Lassalle, sans masque bien entendu, ne refuse rien à son public à qui il distribue à tour de bras sa carte de visite. "J’ai fait de la politique pour être pris en photo, ça marche ! Dites-moi si j’ai la cravate de travers comme Hollande en revanche", sourit-il, avant de poursuivre son bain de foule rythmé par des accolades mais aussi quelques vidéos avec des passants. Une sur la Tchétchénie à la demande d’un jeune homme, une autre sur le Maroc, avant de soutirer un fou rire à un groupe d’étudiantes en qualifiant l’une d’entre elles "de la coquine de la bande". Chaque passant a droit à son étreinte, à son petit mot. Le proviseur du lycée Foch passe par là, il fait remarquer au candidat "qu’on ne doit pas se serrer la main en ce moment". "On s’en fout de ça", lui rétorque-t-il, sous les klaxons des automobilistes le saluant.

"Les 500 signatures ? Ce sera plus difficile qu’en 2017"

Jean Lassalle n’est pas un homme politique comme les autres. Il le sait et aime en jouer. Et qu’importe si cela choque ou parait hors du temps, comme la veille de sa visite dans l’Aveyron où lors de la manifestation des policiers à Paris, il heurte avec une chaleureuse accolade à Éric Zemmour. " Les gens font des raccourcis, cela ne veut pas dire que j’adhère à ses idées, bien au contraire. Mais je n’allais pas m’échapper comme un fou lorsque je l’ai croisé. J’assume ce que j’ai fait, je suis chaleureux et je ne changerai pas. J’embrasse Mélenchon aussi et je m’entends très bien avec ", réagit-il, avant d’évoquer, dans un franc-parler qui lui est propre, sa nouvelle course vers l’Élysée. Et le passage obligatoire par l’obtention des 500 parrainages. En 2017, il en avait récolté 33 auprès des élus aveyronnais. " Ce sera beaucoup plus difficile cette fois, ne cache-t-il pas. Il y a beaucoup de candidats à la candidature, avec les communistes notamment. Ils me prendront quelques parrainages. Mais je compte une nouvelle fois sur l’Aveyron, à qui je dois une reconnaissance éternelle pour ses nombreux soutiens en 2017. Je me battrai pour porter cette voix différente dans le débat ". Quelle voix précisément ? "Celle du rassemblement avant tout ", " de la ruralité totalement oubliée par les partis traditionnels qui ferment les écoles, soumettent les agriculteurs à l’Europe et plongent les gens dans le désespoir ", " des chasseurs en ces temps où les sangliers envahissent les villes " mais aussi " de la fin de la finance spéculative qui tue tout dans notre pays ", conclut un Jean Lassalle, plus que jamais en campagne. Son agenda en est la preuve : arrivé à 20 h 58 dans la préfecture aveyronnaise, il en est reparti de nuit à 22 h 30, direction Gaillac dans le Tarn. "On ne va pas respecter les limitations, faut s’accrocher en voiture avec moi", s’est-il marré. Et de promettre : "Je reviendrai bientôt en Aveyron où j’espère bien faire plus de 50 % des voix sinon, c’est que je ne suis pas bon ! "

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