Football : Sylvain Blaise, ancien joueur de Rodez et... parrain d’un robot d’entraînement

D’un côté du court, un robot pour lancer des balles ; de l’autre, des joueurs de tennis qui peuvent travailler leurs coups, en répétant les situations. Ce type d’entraînement existe depuis de nombreuses années dans le monde de la balle jaune, du moins dans les clubs qui ont la chance de disposer de l’équipement. En football aussi, cette situation pourrait se développer. C’est du moins le pari de la société Up trainer, qui propose un robot d’entraînement, dont le parrain n’est autre que Sylvain Blaise, un ancien joueur de Rodez.

Améliorer les séances d’entraînement

L’ancien défenseur, qui a porté les couleurs sang et or en National et en CFA, a rejoint il y a un an et demi Antoine Monville, l’entrepreneur qui a mis l’automate sur le marché. "Je l’ai rencontré par une connaissance commune, explique-t-il. À ce moment-là, il connaissait par cœur l’aspect technique de la machine, mais pas forcément le lien qui pouvait être fait pour l’intégrer aux séances d’entraînement." Sylvain Blaise a été intéressé pour apporter sa compétence à titre amical. "J’ai pris goût à argumenter sur ce qui est possible de faire, à créer des séances autour de cela", ajoute l’Aveyronnais, qui participe à des démonstrations auprès des clubs intéressés. Car ce robot a été créé avec l’objectif d’améliorer les séances d’entraînement. "L’idée a été développée par le président d’un club de football amateur, précise Antoine Monville, qui vit en périphérie toulousaine. Il trouvait que les entraînements spécifiques des attaquants étaient laborieux, car ils dépendaient grandement de la qualité du pied des équipiers. Et puis, si on demande à un joueur de faire de nombreux centres à l’entraînement, il y a toujours le risque de la blessure."

Par rapport aux autres concurrents robots lanceurs de ballons, Up trainer garantit une meilleure qualité de frappe. "La plupart font de la propulsion, comme pour les machines de tennis. Nous, nous avons un autre mécanisme, avec une véritable frappe du ballon, assure Antoine Monville. Il y a une pièce en aluminium fixée à un ressort, que l’on tend et qu’on libère. La vitesse du ballon varie de 10 à 120 kilomètres à l’heure. On peut aussi régler la hauteur, l’effet et la puissance assez simplement, avec une tablette numérique."

Pour tous les postes et tous les niveaux

L’entrepreneur parcourt actuellement les routes de France et des pays voisins pour vendre son robot aux clubs de football. Il avait d’ailleurs effectué une démonstration durant le printemps à Rodez, Druelle et Millau. Car si ce produit a été imaginé à la base dans le monde amateur, l’entreprise compte aussi des formations professionnelles comme clients, dont le prestigieux FC Bruges, en Belgique, qui évolue régulièrement en coupe d’Europe. "La machine peut convenir à toutes les catégories, poursuit Sylvain Blaise. On peut s’en servir aussi bien pour des séances pour les gardiens, pour un entraînement spécifique ou encore pour les défenseurs, avec un travail à la réception de longs ballons." L’entreprise Up trainer espère désormais développer sa clientèle et devenir un partenaire privilégié des clubs pour développer les entraînements de demain.