Élections départementales : Raspes et Lévézou, la chambre d’enregistrement d’Arnaud Viala

Pas sûr que les électeurs du canton Raspes et Lévézou se déplacent en masse aux urnes dimanche prochain. En effet, ils n’auront pas vraiment le choix. Le binôme Arnaud Viala (LR) et Nadine Fraysse sait déjà qu’il siégera dans la future assemblée départementale puisqu’ils sont les seuls en lice. La première étape vers le siège de la présidence du Département, qu’il a décidé de briguer, était de choisir un canton sur lequel s’installer afin d’être élu. Après avoir un temps envisagé de postuler sur Tarn et Causses, il n’a finalement pas pris le risque de s’éloigner du Lévézou. Déjà élu de 2004 à 2015 sur ce qui était alors le canton de Vézins-de-Lévézou, sa commune, il avait dû céder la place lors du dernier scrutin, à cause de la fusion avec le canton de Saint-Rome-de-Tarn. La droite aveyronnaise s’était alors redistribuée les postes. Alain Marc avait pris celui de conseiller départemental et validé son élection au Sénat, pendant qu’Arnaud Viala se préparait pour une législative partielle dans le Sud-Aveyron, pour succéder au même Alain Marc.

Chaises musicales

En 2021, on retrouve les mêmes hommes : Alain Marc a annoncé il y a quelques semaines son retrait laissant ainsi la place pour les ambitions d’Arnaud Viala. Élu pour la première fois en 1994 au Conseil général sur le canton de Saint-Rome-de-Tarn, Marc avait toujours renouvelé son mandat jusque-là. Mais cette fois, à 64 ans, il fait le choix de se consacrer exclusivement à son mandat de sénateur, renouvelé l’année dernière. Grand artisan du chantier des routes tout au long de ses années d’engagement pour l’Aveyron, il laisse la place libre à Arnaud Viala. Ce dernier, candidat affiché à la présidence, a, depuis son canton, préparé le futur troisième tour en constituant une véritable équipe, candidate dans 19 des 23 territoires, sous la bannière L’Aveyron pour tous. Le député, qui abandonnera son mandat en cas d’élection à la présidence, a choisi Nadine Fraysse, ancienne pharmacienne à la retraite et installée à Saint-Rome-de-Tarn comme binôme.
En face, la gauche, réunie sous la bannière du Printemps aveyronnais a longtemps espéré aligner des candidats, au moins pour le principe. Mais l’un des postulants ayant attrapé une forme grave du Covid à quelques jours de la clôture des candidatures en préfecture ça n’a pas été possible. Laissant ainsi un véritable boulevard à Arnaud Viala…