Millau : Mercure ferme son restaurant, la CGT déplore une manœuvre
La direction assure que l'établissement n'est pas viable.
La direction de l’International Hôtel de Millau, qui regroupe l’Ibis de la rue du Sacré-Cœur et le Mercure de la place de la Tine, a annoncé officiellement, ce mercredi 7 juillet, la fermeture définitive de son restaurant, "malgré tous les efforts financiers des associés, depuis plusieurs années, pour maintenir une offre de restauration gastronomique pour les clients".
Selon l’enseigne, "cette décision est la conséquence, tant de difficultés économiques liées aux mesures de fermeture du restaurant pour lutter contre la propagation du Covid-19 et à l’absence de perspectives de reprise suffisante sur 2021, que du refus d’autorisation d’un licenciement économique par l’inspectrice du travail, laquelle n’a pas su apprécier la gravité de la situation économique et la nécessité pour l’International Hôtel de prendre des mesures pour sauvegarder son activité et les emplois qui y sont attachés."
"Le restaurant est viable"
Le licenciement économique évoqué concerne Benjamin Thiebaux, directeur de la restauration et délégué du personnel. Ce dernier, depuis plusieurs semaines, dénonce une "discrimination syndicale". "Ça montre qu’ils essayent par tous les moyens d’exclure ma personne et mon mandat de délégué du personnel de la société, dénonce même Benjamin Thiebaux. C’était la seule façon d’y parvenir, sans passer par les voies légales. Les problèmes économiques, je n’y crois pas. Je peux apporter des chiffres. Je suis entré dans l’entreprise en septembre 2018. En 2019, nous avons fait 600 000 € de chiffre d’affaires. C’est conséquent. Le restaurant est viable." La direction affirme qu’elle préfère "pérenniser l’activité de ses deux hôtels Mercure et Ibis en cours de rénovation et préserver les emplois des 16 salariés". Indépendamment de cette décision, la CGT annonce qu’elle lance un appel départemental à manifester devant l’International Hôtel, le 12 juillet, à 17 h 30.
Le syndicat dénonce également "le management" qui y est pratiqué, "l’absence depuis plusieurs mois de feuilles de pointage" ou encore "un recours aux Prud’hommes contre un veilleur, qui avait abandonné son poste pour raccompagner une apprentie à une heure avancée de la nuit".
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