Espalion : le plaisir retrouvé de chiner sur les allées du foirail

Francis Corre arpente, certainement pour la dernière fois les allées du foirail pour vérifier que tout est bien en place. À 68 ans arrive le moment de passer la main pour ce Montpelliérain. Mais pas de soucis, avec son neveu et sa nièce déjà impliqués dans l’organisation la succession semble bien assurée.

Ce jeudi s’est tenue la foire à la brocante sur les allées du Foirail. Cette manifestation a connu dès l’ouverture du matin un grand nombre de visiteurs venus chiner autour des quelque 85 exposants (record battu), professionnels du département mais, aussi de tous les départements limitrophes. Ceci dans un cadre unique, face à l’emblématique Vieux-Palais, sous les ombrages des platanes centenaires en bordure du Lot. Les exposants et Francis Corre, qui depuis dix-huit ans coordonne ces deux rendez-vous espalionnais de l’été (juillet annulé à cause de la météo cette année et août), avaient le sourire. La météo était idéale et les visiteurs étaient nombreux, venus parfois de très loin, comme ces Parisiens, ces Toulousains ou Montferrandais. Une belle clientèle de connaisseurs.

Meilleure année en termes de chiffre d'affaires

Au fil des divers stands le Nagassol Henri Bénézet est, depuis une quinzaine d’années, devenu une figure incontournable de la manifestation espalionnaise. "Ce n’est pas la plus grosse, mais certainement la meilleure, tant en chiffre d’affaires qu’au niveau relations humaines. On y rencontre une clientèle de connaisseurs mêlant Parisiens et gens du pays, capables d’apprécier les belles pièces et… d’ouvrir le porte-monnaie. Des gens cultivés avec qui il est agréable d’échanger. De plus, le cadre y est exceptionnel avec cette allée ombragée de platanes, la fraîcheur de la rivière et le cadre du Vieux-Palais. Avec, en prime, le passage de quelques pèlerins coquille de Saint-Jacques sur le sac à dos. Il faut aussi dire que l’organisation y est de grande qualité avec Francis Corre".

De l’autre côté de l’allée, même son de cloches avec l’Albigeois Jean-François Verdier, qui vante la qualité du site, de l’organisation et de la clientèle qui a apprécié ses meubles anciens, ses statuettes du carthage ou précolombiennes, tout comme ses tableaux d’artistes régionaux.