Aveyron : l'État démuni après le refus du soutien de Renault à la reprise de l'usine Sam de Viviez

  • Agnès Pannier-Runacher a fait plusieurs fois le déplacement en Aveyron pour échanger sur le dossier.
    Agnès Pannier-Runacher a fait plusieurs fois le déplacement en Aveyron pour échanger sur le dossier. José A. Torres
Publié le , mis à jour

Bercy a réagi très vite après l'annonce du constructeur automobile de ne pas soutenir l'offre de reprise de Patrick Bellity. Le ministère n'a pas pu peser dans le choix de Renault.

Renault a dit non. Mardi, quatre jours après que le tribunal a demandé au constructeur automobile des garanties pour valider le dossier de reprise de Sam, la fonderie de Viviez, par Patrick Bellity. Quelques minutes après cette annonce faite par communiqué, au ministère de l’Economie, et dans l’entourage de la ministre de l’Industrie, Agnès-Pannier Runacher, qui s’est beaucoup impliquée dans le dossier depuis le placement en liquidation judiciaire il y a maintenant deux ans, on semblait sous le choc.

"L’État regrette qu’aucun projet industriel permettant la pérennité de Sam n’ait pu être présenté, expliquait-on du côté de Bercy, dans une ambiance particulièrement grave. La condition de garanties de la part de Renault n’a pas pu être levée. Le seul repreneur potentiel n’a pas été jugé comme suffisamment solide par Renault seul client du groupe."

Pas de prise sur Renault

L’État, pourtant actionnaire de l’entreprise, n’a pas pu peser sur le directoire. Pourtant, dans l’entourage de la ministre, on rappelle que les échanges avec le constructeur ont été nombreux depuis plus de deux ans. Mais c’est un aveu d’échec qui en ressort. "L’État est actionnaire minoritaire et ne peut pas prendre de décisions à la place du directoire,reprend Bercy. On a des contacts réguliers avec Renault mais sur des décisions comme celle-là, ça leur revient."

Et les garanties apportées par le gouvernement et la Région, qui s’étaient engagés sur des financements à hauteur de 9 M€ n’ont finalement pas pesé dans la balance. "Ils font référence à la capacité financière propre du groupe Sifa. Dans le cadre de son offre, le montant de l’apport en fonds propres est très limité. C’est à Renault qu’il faut poser la question des motifs pour lesquels ils repoussent cette offre."

Accompagner les salariés

Maintenant, la décision du tribunal est attendue vendredi à Toulouse. Si l’État ne veut pas se prononcer à la place du juge, la liquidation définitive semble plus que jamais d’actualité. D’ailleurs, Bercy assurait dès mardi soir que "quelle que soit la décision, nous seront aux côtés des salariés de Sam et de leurs familles. Nous veillerons à un accompagnement  exemplaire et au fait que Renault prenne ses responsabilités en la matière. Le fonds d’accompagnement des salariés qui est doté de 50M€ sera activé et l’État est déjà au travail pour favoriser l’émergence de projets porteurs d’emplois dans le Bassin."

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