Football - Rodez : trois raisons d’une reprise manquée

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    Les Ruthénois de Pierre Bardy sont dans le dur. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Une défense catastrophique, des attaquants en panne d’efficacité et un entraîneur moins inspiré. De quoi expliquer le triste début d’année des Ruthénois, en Ligue 2.

Derrière, c’est Noël après l’heure

Longtemps, Rodez, alors rarement mise en danger, a été l’une des équipes au ratio occasions concédées - buts encaissés le plus élevé du championnat. Des erreurs individuelles qui ont causé quasiment un pion par rencontre jusqu’à la défaite sur la pelouse du Paris FC (1-0), le 6 novembre. Ou plus si l’on ajoute la débâcle inaugurale à Caen (4-0), le 24 juillet, et le nul largement évitable lors de la réception de Dunkerque (2-2), le 28 août. Depuis deux mois, la défense sang et or s’était enfin débarrassée de ce caillou dans sa chaussure en n’étant trompée qu’à une reprise, et sans pouvoir y faire grand-chose, sur les quatre derniers matches de l’année écoulée.

Mais pour commencer la nouvelle, son gardien est allé récupérer le ballon dans ses filets six fois sur les… deux rendez-vous précédents, à Pau (4-0) le 8 janvier puis contre Dijon (0-2) samedi. Car l’arrière-garde aveyronnaise est retombée dans ses travers, prolongeant Noël au moins jusqu’à mi-janvier en offrant autant de cadeaux à ces deux adversaires. « On aime donner des buts depuis deux rencontres », s’agace le milieu défensif Bradley Danger. Le dernier rempart Lionel Mpasi prolonge : « Quand on perd les duels, on perd la partie. On doit avoir plus d’agressivité à tous les postes, celle qui nous a permis de perdre moins souvent. » Il évoque là les sept dernières oppositions de 2021, avec une seule défaite pour quatre victoires et deux nuls.

Les absences dues au Covid-19 depuis la reprise, fin décembre, expliquent-elles en partie ce début de millésime catastrophique ? « Honnêtement, on ne peut pas se cacher derrière ça », répond Bradley Danger, sur la même ligne que son entraîneur Laurent Peyrelade. Pour ce dernier, les raisons sont les mêmes que pendant la période août - début novembre : « Il faut retrouver notre dureté à la récupération et on doit rester dans nos matches plus longtemps parce qu’on paie cash nos soucis de concentration. » Ceux du défenseur central Joris Chougrani, qui a causé deux buts en jouant la seconde mi-temps blessé dans le Béarn, de son compère et co-capitaine Pierre Bardy, fautif à une reprise chez les Palois puis davantage devant les Dijonnais, ou encore du stoppeur Adilson Malanda, responsable du premier samedi.

Une attaque dans le dur

Le Raf n’a marqué que lors de trois des sept dernières journées (quatre réalisations) et ses attaquants sont muets depuis le… 30 octobre et un succès face à Quevilly (3-0). Ce constat est inquiétant, mais ce n’est pas le seul : la paire de buteurs Clément Depres - Ugo Bonnet, celle qui faisait saliver les supporters ruthénois lors de la signature du premier cet été, manque cruellement d’efficacité. Quand elle a été alignée d’entrée - huit fois, soit le duo le plus utilisé - l’équipe du Piton a perdu cinq matches, en a gagné deux et a fait un nul. Dans cette configuration, si l’ex-Nîmois a inscrit deux de ses trois buts, le joueur formé au club n’a jamais trouvé le chemin des filets. Ce qu’il est parvenu à faire aux côtés de Killian Corredor, après son entrée en jeu à Niort (0-2) le 23 octobre, puis avec Malaly Dembélé, à la suite de celle contre QRM. Fin novembre à Nancy (0-2), sa nouvelle association avec le Francilien, d’entrée cette fois, avait débouché sur une prestation intéressante ainsi qu’un autre succès, comme lors de la réception de Nîmes (1-0) treize jours plus tard.

Sauf que le tandem Depres - Bonnet a fait son retour, à Pau, et depuis, l’animation offensive a déçu et la série d’invincibilité du second a été brisée. Les combinaisons Depres - Dembélé, Florian David - Bonnet et Depres - David n’ont pas non plus montré de garanties cette saison. Pour autant, Laurent Peyrelade réalignera-t-il la paire Dembélé - Bonnet ou Dembélé - David, cette dernière ayant été complémentaire à Niort et contre Quevilly ?

Deux batailles tactiques perdues

L’entraîneur de Rodez l’a lui-même reconnu : il n’a pas su réagir face au passage à trois de la défense paloise lors de l’avant-dernière journée. Samedi, son homologue dijonnais lui a opposé un bloc bas, qui a fermé les couloirs. En réponse, les changements du Sarthois n’ont pas permis de changer la donne. Et sa formation a donc dû « beaucoup évoluer en attaque placée. On avait progressé là-dessus, mais ce n’est pas suffisant ».

Désormais, pour lui comme ses hommes, une valeur refuge répétée à l’envi par tous samedi soir : le travail. « Il y a du boulot hein ! », sourit le technicien.

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