Judo - championnats de France junior : Dorian Campargue veut se faire un prénom

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  • "J'aime transmettre aux jeunes de mon club avec ma mère (à gauche) quand je reviens à Montbazens", souligne Dorian Campargue. "J'aime transmettre aux jeunes de mon club avec ma mère (à gauche) quand je reviens à Montbazens", souligne Dorian Campargue.
    "J'aime transmettre aux jeunes de mon club avec ma mère (à gauche) quand je reviens à Montbazens", souligne Dorian Campargue. DR
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Cousin éloigné de l'ancien champion Benoît Campargue, Dorian, lui aussi Montbazinois, rêve de marquer les esprits aux championnats de France junior ce samedi, à Paris.

Qu'on l'écrive tout de suite : Dorian Campargue n'est pas le fils de Benoît, ancien champion d’Europe individuel et du monde par équipes, mais son cousin éloigné. "Je l'ai rencontré avant d'entrer au pôle espoir de Toulouse, en seconde, précise le Montbazinois, sacré champion d'Occitanie junior mi-février chez les -73 kg. Il m'avait donné des conseils pour le début de ma jeune carrière, ça s'est arrêté là. Il ne redescend pas souvent en Aveyron, mais je sais que je peux l'appeler si besoin."

Dans une catégorie plus légère à l'époque, celui qui est aussi originaire de Montbazens n'est pas son idole, ni Teddy Riner, la légende des poids lourds entraînée par l'Aveyronnais de 56 ans de 2003 à 2012. L'étudiant en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) à Bordeaux, qui s'entraîne avec le pôle France, leur préfère le Japonais Shohei Ono, double champion olympique en titre et trois fois champion du monde dans sa catégorie. "C'est un judoka super technique, vif, offensif. Il n'attend pas la faute pour contrer."

Pas de quoi étonner sa mère Rosy, professeure du club ouest-aveyronnais : "Dorian est toujours en train d'attaquer. Il ne sait pas attendre." "Je ne prends pas de plaisir à combattre de cette façon, répond l'espoir de 18 ans. Même à regarder, ce n'est pas intéressant. J'aime le judo spectaculaire."

Tellement que le gamin d'1,80 mètre est capable de prendre tous les risques en finale d'un championnat régional, et ce après une série de blessures ayant tronqué ses dernières saisons. Sa maman raconte : "Un ippon à gauche qu'il n'avait jamais tenté en compétition, et très peu à l'entraînement, lui a permis de gagner. C'était osé, d'autant que son adversaire était plus petit."

L'Insep dans le viseur

De quoi imiter sa sœur Océane, sacrée sept ans avant lui, et sa mère. Car même si Benoît n'est qu'un cousin, le judo n'en reste pas moins une affaire de famille chez les Campargue. "Il n'y a que le papa qui ne s'y est pas mis ! (rires) Quand mon fils avait six mois, il dormait sur les tapis pendant mes compétitions."

L'intéressé confirme : "J'ai toujours suivi ma mère et ma sœur." "Quand on avait ouvert la section baby judo, il m'avait dit :"Maman, j'ai quatre ans (l'âge minimum), je veux commencer le judo !", reprend cette dernière. Je n'étais pas convaincu des bienfaits de débuter si jeune, mais je n'ai rien pu faire pour le freiner."

Dorian Campargue sourit : "Puis elles m'ont suivi sur toutes mes compétitions. C'est génial de partager ces moments en famille. En 2015, on avait déjà été tous les trois aux championnats de France junior."

Ceux d'Océane, avec qui il a inversé les rôles puisqu'elle fera cette fois le déplacement à Paris depuis Marseille en tant que supportrice, mais pas que... "En général, je m'échauffe avec ma sœur." Cela peut avoir son importance car au vu de ses objectifs, le natif de Decazeville devra être en température samedi. "Un podium me donnerait de meilleures chances d'intégrer l'Insep, calcule le Montbazinois. Déjà, j'aimerais poursuivre mes études à Paris à partir de septembre afin de pouvoir entrer à l'Institut national du judo."

Toujours plus d'entraînement pour celui qui en suit déjà deux heures par jour, associé à une préparation physique millimétrée et des séances de musculation régulières. "Je ne fais quasiment que ça pour atteindre mes rêves : être sélectionné en équipe de France et vivre de mon sport. Les Jeux olympiques 2024 ? Ce ne sera que ma première année en senior, mais je ferai tout pour y participer." Le ton est donné !

Les autres Aveyronnais engagés

Trois autres représentants du département, licenciés à Rodez, seront aussi de la partie ce samedi, à l'Institut national du judo. Il s'agit des cadets Rémi Artis, champion d'Occitanie junior chez les -55 kg, et Eros Bonino, 2e à Toulouse en -90 kg, ainsi que du junior Maxime Labarthe (-66 kg), lui aussi dauphin en Haute-Garonne. "Les deux premiers étant surclassés, ils n'ont pas d'objectif et Maxime peut battre n'importe qui autant que commettre une erreur éliminatoire, donc ça peut aller très vite", confie le directeur sportif du club ruthénois, Fabien Noël.

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