Michel Rhin (Nupes), 3e circonscription de l'Aveyron : "Faire en sorte que les villages soient moins isolés"

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  • Le candidat de l’union de la gauche est arrivé en tête au premier tour dans la troisième circonscription de l’Aveyron avec 27,09 % des voix.
    Le candidat de l’union de la gauche est arrivé en tête au premier tour dans la troisième circonscription de l’Aveyron avec 27,09 % des voix. Centre Presse - Guilhem Richaud
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Arrivé en tête au premier tour dans la troisième circonscription de l'Aveyron avec 27,09 % des voix, le candidat de l'union de la gauche veut mobiliser autour de lui au second tour dimanche.

C’est une nouvelle campagne qui a démarré lundi matin pour ce second tour. Dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?

Je pense que ce n’est pas forcément une nouvelle campagne. C’est la prolongation de ce qu’on a fait jusqu’à présent. On continue à aller à la rencontre des gens pour discuter avec eux, à échanger sur le programme et sur les mesures qu’on propose pour le pays et la circonscription, tout en écoutant les besoins et les problématiques des Sud-Aveyronnais.

Vous bénéficiez d’une dynamique nationale, mais vous avez réussi, en quelques semaines seulement, à vous faire connaître alors que c’est votre premier engagement politique. C’est une satisfaction ?

Il y a effectivement une certaine dynamique nationale. D’après les projections qu’on avait vues avant le scrutin, on sentait qu’on serait sélectionnés pour le second tour, mais j’avoue qu’on a été très surpris d’arriver en tête sur la circonscription et de faire de si jolis scores sur les grandes villes, telle que Millau et Saint-Affrique. Je crois que c’est aussi lié au fait que les gens ont dû sentir cette sincérité qu’on avait dans notre campagne et dans notre discours. Je pense que le fait de ne pas avoir derrière moi un long bagage politique, ce qui d’un premier abord peut paraître comme un handicap, s’avère finalement être un avantage puisque les électeurs ont besoin, pour les représenter de citoyens qui soient proches d’eux et qui leur ressemblent. C’est ce que les électeurs ont dû sentir dans ma candidature.

Maintenant, il va falloir parler un peu plus au Lévézou et au Rougier, des zones où vous avez été un peu moins fort. Comment allez-vous faire pour toucher ces électeurs ?

Il faut mettre en avant les différentes mesures du programme qui entrent dans le cadre le la lutte contre la politique qui a été menée jusqu’à présent et qui a abouti à l’abandon des villages en faveur des très grandes villes. Je pense notamment au service public, que ce soit au niveau de l’éducation où il y a pas mal de postes d’enseignants qui ont été supprimés dans les villages. Il y a aussi l’accès aux soins qui est très important par rapport à la casse des services publics qu’on a pu subir depuis 5 ans dans ce domaine-là. Et puis, l’apport dans le maillage des transports, remettre en place les voies ferrées déjà existantes… C’est faire en sorte que les villages soient moins isolés, moins abandonnés comme ils l’ont été jusqu’à présent.

Dans certains villages il y a une peur de votre mouvement, qui est souvent qualifié « d’extrême gauche ». Comment pouvez-vous répondre à cela ?

Je pense qu’il y a eu des cristallisations qui ont été faites vis-à-vis de cette extrême gauche que je ne représente pas. Je suis depuis longtemps un homme de gauche dans sa tradition ancienne et je suis ravi d’être le candidat de l’union de la gauche et des écologistes. Les chars russes ne débarqueront pas à Paris si on est élus. Notre objectif est vraiment de remettre l’humain au centre des préoccupations. On veut redonner de l’espoir aux gens dans leur quotidien en mettant en avant des mesures de proximité.

Quelles sont les thématiques qui vous remontent du terrain que vous souhaitez faire entendre à l’Assemblée nationale ?

Clairement, une destruction des services publics. C’est ce qui revient le plus souvent. L’accès a été très mis à mal dans la santé, les transports, l’éducation, la culture… Très souvent, nous avons aussi des remontés en accord avec les trois piliers que nous défendons dans le programme de la justice sociale, de l’écologie et de la démocratie.

Il y a eu au premier tour un taux d’abstention très élevé. Que voulez-vous dire à ces citoyens ?

Il y a un véritable travail de pédagogie à mener sur le terrain pour faire comprendre que ces élections sont essentielles puisque les députés qui seront choisis voteront les lois pour leur quotidien. Notre démarche n’est pas de la politique politicienne, mais une démarche citoyenne de représentation des Sud-Aveyronnais sans avoir une recherche de mandat ou de professionnalisation de la politique.

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