Aveyron : le pari d'Unicor de devenir une coopérative agroalimentaire

Abonnés
  • L’entreprise fait désormais le choix de vendre la viande en pièce, soit sous sa propre marque, soit pour des clients (ici Picard).
    L’entreprise fait désormais le choix de vendre la viande en pièce, soit sous sa propre marque, soit pour des clients (ici Picard). Jean-Louis Bories
Publié le
Guilhem Richaud

Avec la reprise de l’abattoir d’Arsac, en 2020, Unicor s’est lancé pleinement dans le pari de la transformation. Avec pour objectif de toucher davantage la grande distribution. Un changement d’envergure pour l’entreprise qui fait ainsi le pari de l’agroalimentaire pour continuer sa croissance.

À quoi ressemblera Unicor dans 30 ans ? Difficile de le dire. Mais dans les dix prochaines années, le chemin est bien tracé. La coopérative a fait un choix fort en 2020 qui aura de lourdes conséquences sur l’avenir. Quand, au moment de la crise Covid, Arcadie Sud-Ouest, groupe d’abattage et découpe de bovins, porcs et ovins, basé à Rodez et qui détenait quatorze sites de transformation, dont l’abattoir d’Arsac, à Rodez, et 1 000 salariés s’est retrouvé en liquidation judiciaire, Unicor s’est interrogé sur la stratégie à adopter. La coopérative aveyronnaise y était actionnaire minoritaire, à hauteur de 27 % et connaissait bien le dossier. Quand il a fallu décider que faire, lorsque le dossier est passé au tribunal de commerce, l’entreprise a fait le choix de se positionner pour reprendre une partie des activités. Elle a ainsi reprendre les activités ruthénoises de l’entreprise. Une décision majeure puisqu’elle a fait rentrer la coopérative dans une autre dimension. Surtout, elle se lance dans le pari de la transformation. " Unicor avait déjà vécu une mutation forte ces dernières années pour aller toucher directement le consommateur, rappelle Jean-Claude Virenque, actuel président de la coopérative. En 2008, Bernard (Cazals, son prédécesseur, NDLR) a créé en 2008 à Rodez, puis exporté à Paris les Halles de l’Aveyron. On est un peu dans une démarche similaire avec la reprise de l’abattoir. " En reprenant l’activité de transformation de Ruthènes viandes, mais aussi en créant une nouvelle marque, L’Engagement paysan, l’entreprise s’est lancée à fond dans la diversification de ses activités. " On a fait le constat que d’une coopérative agricole, on tend à devenir une coopérative agroalimentaire, analyse le président. Quand on abat des bêtes pour les vendre en carcasses, on n’apporte pas de service au client. La valeur ne se fait pas là. Il faut qu’on investisse, avec L’Engagement paysan pour faire du "piécé" et vendre directement en barquette. " C’est en ce sens qu’Unicor a lancé un grand plan d’investissement pour le site d’Arsac, à Rodez. Le tout en sachant qu’il faudra s’adapter à cette nouvelle activité. " Dès qu’on commence à mettre le couteau dans la viande, on prend beaucoup de risques, qu’ils soient sanitaires, économiques ou commerciaux, termine Jean-Claude Virenque. Mais lorsqu’on vend la viande en unité consommateur, on peut toucher les grandes surfaces et c’est plus rémunérateur. "

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?