Bozouls. Rallye : "Je suis en colère contre notre fédération", s'insurge le pilote aveyronnais Jean-Michel Da Cunha

  • Le pilote aveyronnais avait remporté la finale de la coupe de France des rallyes en 2019. Le pilote aveyronnais avait remporté la finale de la coupe de France des rallyes en 2019.
    Le pilote aveyronnais avait remporté la finale de la coupe de France des rallyes en 2019. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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S. C.

Vainqueur de la finale de la coupe de France des rallyes en 2019, le pilote bozoulais Jean-Michel Da Cunha ne décolère pas devant l’annulation de l’ultime épreuve de la mouture 2022, qui devait avoir lieu à Béthune ce week-end.

La course a été interdite par la préfecture à cause des tensions liées à la pénurie de carburant. "Je suis très énervé, très en colère, je ne trouve même pas les mots pour qualifier cette annulation. Je pense que c’est un grand manque de considération. Les gens ne se rendent pas compte : c’est un sport sérieux où il y a énormément de frais."

"Un sport sérieux où il y a énormément de frais"

Le pilote aveyronnais rappelle que cela concerne les concurrents mais également des entreprises avec du personnel, comme les loueurs de voitures, les écuries. Sans oublier les professionnels du tourisme, les hôtels, les gîtes, la restauration et les spectateurs. "C’est un spectacle gratuit. Les spectateurs sont nombreux et beaucoup ont pris des congés pour venir. Je pense que les politiques n’ont pas du tout conscience de la vie des gens normaux comme nous et sont loin de comprendre les efforts consentis pour participer à cette compétition, qui est toute aussi importante que n’importe quelle autre."

"Plus de 90 % des concurrents se déplacent avec leur carburant"

Concernant le motif de pénurie d’essence donné pour l’annulation, Da Cunha n’y adhère pas. "Plus de 90 % des concurrents se déplacent avec son carburant pour la course et l’impact aurait été moindre. Bien sûr, il y a les spectateurs mais comme dans toute grande manifestation sportive ou culturelle. On nous prend pour des guignols qui s’amusent avec nos petites autos qui font du bruit et qui polluent, s’exclame-t-il. La finale, c’est une épreuve de haut niveau qui réunit les meilleurs pilotes du pays. Et il faut en avoir conscience : nous prenons des risques pour réussir."

La Fédération du sport auto (FFSA) est également la cible de Jean-Michel Da Cunha. "Je suis en colère contre notre fédération qui a publié un communiqué bateau. Et qui n’a pas pu nous représenter et peser de tous son poids pour que cette finale ait lieu, comme elle aurait dû l’être."

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