Grève du 18 octobre : 400 personnes à Rodez pour la hausse des salaires et soutenir les grévistes de Total

  • Environ 400 personnes, selon les syndicats, étaient rassemblés à Rodez.
    Environ 400 personnes, selon les syndicats, étaient rassemblés à Rodez. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Les manifestants se sont retrouvés devant la préfecture de Rodez ce mardi 18 octobre 2022 avant de défiler dans le centre-ville.

Selon les chiffres des syndicats, environ 400 personnes étaient réunies devant la préfecture de Rodez ce mardi 18 octobre 2022. Un rassemblement intersyndical des secteurs de l'éducation, de la santé, les cheminots et du privé qui a défilé dans le centre-ville en tout début d'après-midi sous les coups de 13h30. 

"On a toutes les branches professionnelles ici, avec un slogan commun : augmentez les salaires, pas l'âge de la retraite", présente David Gistau, membre du bureau confédéral CGT. "Nous étions déjà dans le paysage d'un nouveau temps fort après les mobilisations du 29 septembre", mais la grève à TotalEnergies et les réquisitions des salariés "ont mis de l'essence sur le feu".

Les manifestants renomment le parvis du tribunal de Rodez "La place des libertés syndicales" #greve #Greve18octobre pic.twitter.com/Yvgg0Vf3wG

— CentrePresseAveyron (@CPAveyron) October 18, 2022

Les faibles salaires posent le problème de recrutement chez les Cheminots

Les cheminots de Rodez faisaient partie du cortège, dénonçant l'absence de hausse des salaires depuis 8 ans. "Ça pose des problèmes de recrutement en Occitanie, où 370 postes sont à pourvoir", explique Frédéric Konefel, de la CGT Cheminots.

"Rien qu'à Rodez, on cherche quatre contrôleurs, mais on ne trouve pas. Il y en a qui ne vont pas au bout de la formation car ils se rendent compte que travailler 7J/7 à ce prix-là, ça ne leur convient pas. Même en Aveyron c'est difficile avec cette rémunération, alors dans les grandes villes, c'est pire !"

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"Avant à Sainte-Marie, il y avait de bons salaires"

Des difficultés liées aux salaires qui se font également sentir dans le milieu de la santé. "Vous savez, pendant très longtemps, dans l'histoire de Rodez, à Sainte-Marie il y avait de bons salaires. Aujourd'hui, c'est sans doute les plus bas", présente Francis Cannac, délégué du syndicat central CGT. 

"Dans nos structures aujourd'hui, la moitié des salariés sont au SMIC. Il y a de moins en moins de gens dans les services, de moins en moins de soignants, il y a une dégradation de la qualité et des conditions de travail".

Francis Cannac, délégué du syndicat central CGT à l'hôpital Sainte-Marie à Rodez #Greve18octobre pic.twitter.com/jcG3Fhb6MP

— CentrePresseAveyron (@CPAveyron) October 18, 2022

Pour Dominique Chave, secrétaire général de l'Union fédérale de la santé privée CGT, "on devrait être un secteur d'activité relativement attractif au vu de la discipline qui est la nôtre, mais si on se compare aux différents pays européens, même avec le surplus qui a été le Ségur, on doit être dans les quatre derniers en termes de rémunération".

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Sans compter les "oubliés du Ségur", comme le désigne Damien Imbert de l'Union nationale des associations familiales (UNAF). Il regrette que le personnel administratif, qui a "pourtant été au contact du public pendant le Covid-19", n'ait pas reçu de prime, contrairement à d'autres statuts dans la structure. Cela concerne 80 employés en Aveyron.

Damien Imbert de l'Union nationale des associations familiales de l'Aveyron, porte la voix des oubliés du Ségur pic.twitter.com/v5B43ZqgC7

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Les enseignants rejoignent le mouvement

Le milieu de l'éducation était également mobilisé pour deux raisons majeures, selon Sylvain Lagarde, secrétaire général adjoint au syndicat FSU. "D'abord le pouvoir d'achat, qui est un problème qui traverse toute la société. Et nous sommes là aujourd'hui car il n'y a qu'avec un rapport de force que les choses peuvent s'obtenir".

Mais les enseignants, tout particulièrement dans la voie professionnelle, continuent de se battre pour un sujet "qui préexistait déjà la crise de l'énergie", à savoir la réforme de la voie professionnelle qui prévoit de "diminuer les formations générales" et qui "freine" ainsi l'avenir des étudiants. "Si l'élève apprend énormément en entreprise, cette dernière n'a pas le rôle d'un professeur. L'ensemble des organisations syndicales sont opposées à cette réforme qui va handicaper les élèves qui voudraient poursuivre leurs études".

"On demande l'arrêt des attaques de militants"

"En soutien des grévistes des raffineries", la CGT FAPT Aveyron (activités postales et de télécommunications) était également présente pour protester contre les bas salaires. Sophie Leyrat, secrétaire adjointe, rappelle avoir "des salariés aux premiers échelons qui sont à peine au-dessus du SMIC. Par rapport au travail qu'on fait, c'est honteux".

Le syndicat continue d'apporter son soutien à Laurence Cahors, responsable CGT, qui avait été convoquée au commissariat pour séquestration suite à un mouvement de grève en 2021. "La direction de la Poste a porté plainte contre Laurence. La demande aujourd'hui, c'est l'arrêt des attaques de militants, quel que ce soit le secteur, parce qu'on porte la revendication des salariés légitimes. 

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 1 année Le 18/10/2022 à 16:24

400 personnes selon les syndicats ça signifie 150 en réalité. Autrement dit un non évènement.