Hôtellerie-restauration : en quoi c'est un secteur qui pèse dans l'économie aveyronnaise

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  • La restauration traditionnelle (ici pour les routiers lors du confinement) demeure un secteur à protéger.
    La restauration traditionnelle (ici pour les routiers lors du confinement) demeure un secteur à protéger. ArchivesCentre Presse - José A. Torres
Publié le
Christophe Cathala

Essoré par les crises successives, le secteur de l’hôtellerie-restauration se maintient bien en Aveyron et progresse même quant au nombre de créations de nouveaux établissements et un volume de salariés proche de la situation d’avant Covid. Pas de quoi donner pourtant le moral à une profession qui peine à se valoriser aux yeux des demandeurs d’emploi et qui n’a pas toujours une vision très claire de son avenir.

Dans le tissu économique aveyronnais, que pèse le secteur de l’hôtellerie-restauration ? Assurément bien plus que les chiffres statistiques auquel il est associé. Un maillage départemental aussi riche que l’artisanat et l’agriculture, les deux poids lourds de l’emploi indépendant du département, mais assorti d’une qualité inégalable : la fabrication du lien social, « souvent la dernière lumière allumée le soir dans un village rural », comme le rappelle le président de l’Umih, Michel Santos. 

Le métier essuie une succession de crises (Covid, coût de l’énergie et des matières premières), doublée par la difficulté à recruter. Pourtant, on relèvera que, depuis les confinements, le secteur s’est bien redressé, peut-être mieux encore qu’avant le Covid. Pour preuve, depuis janvier 2022, ce sont 173 créations de cafés-hôtels-restaurants qui ont été recensées en Aveyron pour seulement 83 radiations. Un solde positif de 90 entreprises, du jamais vu depuis plus de dix ans.

1.680

C’est le nombre de cafés, hôtels et restaurants recensés en Aveyron. Un nombre en constante progression depuis dix ans en Aveyron (1 229 établissements au 1er janvier 2012). Autour de ce chiffre, deux points de comparaison : il représente 9,97 % des 16 855 établissements inscrits en Aveyron au registre du commerce et des sociétés ; par ailleurs, les hôtels de tourisme composent 10 % du nombre de ces établissements, avec 164 établissements dont 99 classés. Les 90 % restant sont donc des cafés et des restaurants.

Par ailleurs, le nombre global de salariés, n’a jamais été aussi fort qu’en 2021, année pourtant compliquée pour tout le secteur du commerce : 2 822 emplois pourvus. 2022 ne devrait pas être en reste (2 561 salariés au 1er avril), malgré la difficulté à trouver de la main-d’œuvre pour un nombre d’établissements en progression par rapport à l’an passé : 1 680 à ce jour contre 1 546 en 2021…
Le contexte semble plutôt porteur pour l’hôtellerie-restauration en Aveyron qui conforte son assise. Pour autant le moral des professionnels n’est pas au beau fixe : ils sont de plus en plus nombreux à n’avoir aucune vision claire de l’avenir à court terme, les attaques contre le pouvoir d’achat n’y sont pas forcément étrangères. C’est particulièrement vrai en zones rurales, qui souffrent bien plus que les agglomérations, notamment en ce qui concerne l’hébergement, même si, sur l’ensemble du département, la seule hôtellerie traditionnelle maintient à la hausse son offre de lits touristiques…

Sources : les chiffres émanent de la CCI Aveyron et de l’Agence départementale de l’attractivité et du tourisme.

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