Retraite : pension minimale, régimes spéciaux, les nouvelles précisions du ministre du Travail sur la réforme

  • Des précisions ont été apportées par le ministre du Travail.
    Des précisions ont été apportées par le ministre du Travail. Illustration Pixabay - ALEXA
Publié le , mis à jour

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, en charge de la réforme des retraites, a accordé une interview au quotidien Les Echos, dans laquelle il apporte des précisions sur le relèvement de la pension minimale et sur les avantages relatifs que conserveront les régimes spéciaux. Explications. 

Ce mardi 15 novembre, le deuxième cycle des négociations sur la réforme des retraites s'ouvre avec les partenaires sociaux. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, en charge de la réforme des retraites, explique dans le quotidien Les Echos que le gouvernement souhaite que l’écart entre le minimum vieillesse et la retraite minimale valorise le travail.

Aller "au-delà de 1 100 €"

La future retraite minimale pourrait ainsi s'établir au-delà de 1 100 €. Dans les colonnes de nos confrères, le ministre du Travail annonce ainsi que "vu la hausse de l'inflation et de la revalorisation du SMIC, nous comptons aller au-delà de 1 100 €". Une promesse de campagne d'Emmanuel Macron lors de la Présidentielle. "Ce que nous portons, c'est en fait une retraite minimum pour une carrière complète autour des 85 % du SMIC net".

Concrètement, l'objectif est de faire une différence nette entre le minimum vieillesse aujourd'hui fixé à 953,45 € pour une personne seule et la retraite minimale pour une carrière complète. Toujours selon Olivier Dussopt,  "25% des nouveaux retraités - et plus souvent des femmes" pourraient avoir une retraite plus importante.

\ud83d\udd34 ???????? - Olivier Dussopt : « Nous irons au-delà des 1.100 euros pour la retraite minimum » https://t.co/c6PNQisLLM

— Les Echos (@LesEchos) November 15, 2022

Pour lui, "sauver notre système et le niveau de pensions de nos retraités n'est pas une option. C'est une obligation à laquelle nous ne pouvons échapper."

Les régimes spéciaux : qui sera concerné ?

"Les régimes spéciaux d'entreprises ou de branches, tels que ceux des industries électriques et gazières, de la RATP, voire celui de la Banque de France" seront concernés par le futur texte de loi", indique encore le ministre. Néanmoins, ce sera la "clause du grand-père" qui sera appliquée.

Autrement dit, seuls les nouveaux entrants seront concernés par les nouvelles dispositions. Mais comme l'explique Notre Temps, "reste à trancher le fait de savoir si les nouveaux entrants n'auront plus accès du tout aux dispositions des régimes spéciaux ou si cela concernera seulement l'affiliation à la retraite". 

Pas d'efforts demandés aux retraités les plus aisés

Ce scénario a été à plusieurs reprises posé sur la table. Celle de mettre à contribution les salariés les plus aisés  pour permettre de rétablir l'équilibre financier du système des retraites. Auprès de nos confrères des Echos, Olivier Dussopt balaye définitivement cette piste. "C'est un débat que l'on n'a pas ouvert et que l'on ne souhaite pas ouvrir".

Le chef de l’État assure ce mercredi 26 octobre être prêt à passer l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, au lieu de 65 ans, en 2031. Si les partenaires sociaux acceptent des contreparties. Lesquelles ?

La réforme en deux mots

Invité sur l’émission politique de France 2, L’Événement, mercredi 26 octobre, Emmanuel Macron avait été interrogé sur le délicat sujet de la réforme des retraites. Encore en discussion, ce projet du gouvernement vise à porter l’âge de départ à la retraite à 65 ans d’ici à 2031. Pourtant, le président a assuré ce soir-là être prêt à un report à 64 ans, à une condition.

Après avoir expliqué qu’il fallait "faire des économies" et que les Français travaillaient moins en nombre d’heures par rapport à leurs voisins, Emmanuel Macron a détaillé son projet : "À partir de l’été 2023, on devra décaler l’âge légal de départ à la retraite de quatre mois par an. Ce qui veut dire que là où nous sommes aujourd’hui, à 62 ans, on passera à horizon 2025 à 63 ans, à horizon 2028 à 64 ans et à horizon 2031 65 ans, donc de manière progressive."

Le chef de l’État s’est ensuite dit "ouvert" sur cet âge légal de départ à la retraite de 65 ans si, lors des concertations, "on [les partenaires sociaux] ne veut pas aller jusqu’à 65 ans mais par exemple jusqu’à 64 ans" et "en contrepartie, on est prêt à travailler un peu plus de trimestres". "Ce n’est pas que l’âge, c’est travailler un peu plus de trimestres", a-t-il assuré, concluant : "Moi, je suis ouvert."

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?