Millau. Aveyron : la Millavoise Lola Pradeilles, vitrailliste de lumière

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  • Création, ou restauration qui lui permet "d'accéder à des pièces d'exception", Lola aime tout dans le vitrail.
    Création, ou restauration qui lui permet "d'accéder à des pièces d'exception", Lola aime tout dans le vitrail. Reproduction Centre Presse - A. D.
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A. D.

Après avoir sillonné une partie du monde, la Millavoise de 26 ans est revenue sur ses terres.

Avant d’embrasser la carrière de maître-verrier, Lola Pradeilles s’est longtemps cherchée. Puis elle est tombée amoureuse d’une profession au croisement de l’art, du design et de l’artisanat. "J’ai très tôt été tentée par des études artistiques. J’ai passé un bac professionnel couture avant de suivre une prépa puis d’intégrer un BTS design-graphique."

Mais, après de longues heures devant son écran d’ordinateur, l’envie de revenir à l’essence même de la matière s’est faite plus pressante. Pressante au point de tout envoyer balader. De balade, il en sera d’ailleurs question quand elle part en Asie avec son sac à dos pour seul compagnon.

Le début d’une nouvelle vie pour la jeune femme qui abandonne son projet d’intégrer les Beaux-Arts, pour finalement se consacrer à l’univers du vitrail et de la peinture sur verre en particulier. "J’ai hésité un temps avec la ferronnerie d’art mais je suis vraiment tombée amoureuse de la peinture sur verre", rembobine la Millavoise qui cherche aujourd’hui à s’installer dans sa ville de cœur résolument ouverte vers le sud de la France. "Je cherche un local qui me permettra de m’implanter ici plus durablement", confirme la vitrailliste. Quant à savoir s’il existe finalement une différence entre le travail du vitrail et la peinture sur verre, Lola Pradeilles résume : "Le vitrail, c’est vraiment les techniques de base, couper le verre, le monter… La peinture sur verre demande plus de créativité. Il faut peindre les visages, les drapées, les détails. C’est une part du métier qui est devenue ma spécialité." Une spécialité qui lui a permis d’intégrer des ateliers à Marseille ou à Los Angeles – chez Judson Studio – et de dispenser des cours à Paris, à Versailles et à Vilnius, en Lituanie. Elle a également mis le cap sur la Turquie, "chez un vitrailliste qui voulait apprendre la peinture sur verre".

De belles expériences pour la peintre millavoise "très prometteuse" – selon ceux qui ont eu l’occasion de croiser sa route – qui lui permettent aujourd’hui de pousser plus loin les expérimentations. Celles-là même "qui font aussi l’intérêt de ce métier", valide-t-elle. De retour à Millau, la jeune femme de 26 ans compte prolonger son coup de foudre avec une "profession de l’ombre" qui occupe tout de même plus de 450 ateliers rien qu’en France. "J’ai une préférence pour la création mais j’aime aussi beaucoup la restauration qui permet de travailler sur des pièces uniques", poursuit ce nouveau talent. "Je veux vendre des objets de décoration, des miroirs, des lampes, tout en répondant aux attentes des particuliers" qui souhaitent faire entrer chez eux la lumière. Une expression que n’aurait pas reniée Pierre Soulages, l’artiste aveyronnais récemment disparu. Un passionné comme elle, vitrailliste à ses heures, qui avec son legs fait à l’abbatiale de Conques lui a permis, également, de passer de l’ombre à la lumière.

lolo.pradeilles@gmail.com ; Instagram lola.prd.studio.

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