Aveyron : fermé pour défaillances sanitaires, l’abattoir de Saint-Affrique attend des investisseurs

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  • Le 9 mai, le tribunal de commerce décidera si un repreneur potentiel est retenu pour prendre la suite.
    Le 9 mai, le tribunal de commerce décidera si un repreneur potentiel est retenu pour prendre la suite. J.-M.C.
Publié le
Jean-Marc Cognot

La SAS abattoir Saint-Affricain, en redressement judiciaire, n’a plus le droit d’exercer tant que des investissements ne sont pas réalisés. Les repreneurs ont jusqu’au 4 mai pour se manifester.

"Chers clients, nous vous informons qu’à compter d’aujourd’hui (NDLR : mercredi 26 avril) et jusqu’à nouvel ordre, nous sommes contraints de fermer l’abattoir et ne pourrons donc pas abattre vos animaux." C’est par cette affichette posée sur la porte d’entrée de l’abattoir que les clients ont appris la nouvelle mercredi après-midi en apportant leurs animaux à abattre. Ce même jour, la préfecture de l’Aveyron a pris un arrêté suspendant pour une durée maximale de trois mois l’agrément sanitaire de l’entreprise "pour des raisons de santé publique".

Dans un communiqué, la préfecture explique que depuis plusieurs années les services de l’État tentent d’accompagner l’exploitant pour maintenir cet outil de production, utile au territoire, en conformité avec la réglementation : "Malgré cette mobilisation et les aides apportées, les installations et les équipements n’ont pas été maintenus dans un état satisfaisant. Les bonnes pratiques d’hygiène se sont dégradées. Plusieurs actions ont été menées pour engager l’exploitant à améliorer l’état de son établissement." Dans le cadre du plan de relance, la SAS abattoir Saint-Affricain a bénéficié du prêt garanti par l’État de même que sa filiale, l’entreprise Apolit viandes.

Par contre une demande d’aide relative au plan de modernisation des abattoirs de 2021 n’a pas été finalisée par la société. Le préfet "regrette qu’aucun projet d’investissement n’ait été réalisé pour maintenir et moderniser cet abattoir, qui est un maillon des filières agroalimentaires du territoire".

Plusieurs défaillances

La préfecture, dans ses motivations, indique que plusieurs réunions et des échanges ont eu lieu de 2021 à 2023 sur la situation sanitaire de l’abattoir.

Des mises en demeure ont eu lieu en septembre 2021. Un arrêté de fermeture de la chaîne bovine a été pris le 5 décembre 2022. Suite à une inspection complète commencée en janvier dernier, une mise en demeure en date du 9 mars faisait l’état des mesures à prendre à court et moyen termes.

À la demande du préfet, une nouvelle inspection a été réalisée les 12 et 13 avril par deux inspecteurs du ministère de l’Agriculture pour vérifier si les mesures demandées précédemment avaient été suivies d’effet.

" Or plusieurs défaillances ont été constatées portant principalement sur la maîtrise sanitaire de l’abattoir, indique la préfecture. Des mesures à mettre en œuvre à court terme pour remédier à ces défaillances, en particulier pour le nettoyage et la désinfection des locaux et des équipements, sont attendues. De même un plan d’investissement doit être engagé pour améliorer le fonctionnement des installations en adéquation avec la réglementation."

La préfecture indique que la levée de cette suspension est subordonnée à la réalisation des actions correctives prescrites. Et si à l’issue des trois mois l’abattoir n’est pas en mesure d’exécuter les mesures permettant de lever la suspension d’agrément, son agrément sanitaire sera retiré.

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