Abattoir d'Arsac en Aveyron : l'Etat condamné à verser 4 500 euros à l'association L214

  • Le tribunal administratif de Montpellier a sévi concernant l'affaire de l'abattoir d'Arsac.
    Le tribunal administratif de Montpellier a sévi concernant l'affaire de l'abattoir d'Arsac. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

L'association L214 avait dévoilé une vidéo choc sur l'abattoir d'Arsac, près de Rodez, pointant du doigt les pratiques de l'établissement. En ce début de mois de mai 2023, l'affaire a pris un nouveau tournant.

Des images insoutenables avaient été diffusées par l'association L214, en juin 2020. Elles montraient des agneaux saignés ou égorgés à vif, quand d'autres étaient suspendus sur la chaîne d'abattage, conscients. 

L'Etat condamné

Cette enquête sur "la face cachée" de la filière Roquefort a trouvé un nouveau point crucial, en ce début de mois de mai 2023. Dans une décision rendue le 4 mai par le tribunal administratif de Montpellier, celui-ci a condamné l'Etat à verser la somme de 4 500 euros à L214. Les deux tiers, soient 3 000 euros, pour son "préjudice moral lié à la faute de l'Etat dans l'insuffisance de ses contrôles de la règlementation relative à la protection animale pour l'abattoir d'Arsac". 

Un procès en septembre

Le procès de l'abattoir de Rodez devait se tenir le mercredi 1er février 2023. Les avocats de la défense, venus de Paris, Bordeaux, Toulouse et Montpellier avaient alors soutenu la demande de renvoi, dans un dossier qu'ils qualifiaient de "sensible". Une requête acceptée par le tribunal et sa présidente, Sylvia Descrozaille. Le procès a été renvoyé au 20 septembre 2023, 14 heures.

Pour rappel, le directeur général, le directeur du site d’Arsac ainsi que le directeur de la chaîne de production à l’époque des faits sont poursuivis. Ils doivent répondre de "mauvais traitements envers un animal" ainsi que de "tromperie sur la marchandise" pour ne pas avoir respecté le cahier des charges lié au Label rouge.

A lire aussi : Sébastien Arsac (L214) : "En quatre ans, rien n’a été fait"

Placé en liquidation en 2020

A la suite de la publication de la vidéo, Didier Guillaume, alors ministre de l'Agriculture, avait dénoncé des "pratiques inacceptables" ainsi que "des manquements graves aux règles de protection animale". L'agrément avait été retiré à la chaîne ovine de l'abattoir, placé en liquidation judiciaire. Le 5 septembre 2020, l'abattoir d'Arsac a officiellement été repris par Unicor, groupe coopératif aveyronnais.

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Les commentaires (1)
Anonyme8018 Il y a 11 mois Le 10/05/2023 à 21:11

Très bonne décision.
Bravo à l'association L 214 pour son combat quotidien contre la maltraitance animale.