Decazeville. "Le dialogue avec la direction est cassé

  • À Aubin, la suite du mouvement de grève est discutée ce matin.
    À Aubin, la suite du mouvement de grève est discutée ce matin.
  • Les cadres ont quitté les lieux laissant les agents au sein des locaux ouverts.
    Les cadres ont quitté les lieux laissant les agents au sein des locaux ouverts.
Publié le
A.V

Alors que ce lundi 12 juin marque la fin de la grève à La Poste à Villefranche-de-Rouergue et à Najac, à Aubin, le mouvement social se poursuit. Les suppressions d’emploi et la dégradation des conditions de travail sont au cœur des revendications des postiers qui dénoncent "des négociations impossibles avec la direction".

Treize jours et quatre centres. "C’est la première fois qu’un mouvement prend une si grande ampleur sur le territoire", confiait mardi dernier à notre titre, Sophie Leyrat, représentante CGT. Si ce lundi 12 juin sonne, à Villefranche-de-Rouergue et à Najac la fin du mouvement de grève, à Aubin, la contestation ne faiblit pas et les négociations semblent tendues. Au cœur des revendications : les suppressions d’emploi, la dégradation des conditions de travail et l’impossible dialogue avec la direction. Alors "les postiers disent stop", affirmait dans un récent communiqué, la secrétaire départementale CGT Fapt 12, Laurence Cahors. "En 2021, dit-elle, au sein du centre de distribution d’Aubin, les services ont été réorganisés. Le résultat ? Quelque 7,5 emplois supprimés", déplore-t-elle. Avec 14 500 boîtes aux lettres desservies et 31 tournées (5 tournées supprimées en 2021), "la charge de travail et les kilomètres dans nos communes rurales pèsent", affirme la secrétaire départementale CGT. Sans décolérer, elle ajoute : "À Aubin nous avons, dans un premier temps, rejoint le mouvement par solidarité bien sûr, mais pas seulement. La direction veut imposer dès la rentrée de nouvelles réorganisations et de nouvelles suppressions mais rien n’est prêt. À cela s’ajoute la période de juillet août, marqué par de nombreux congés. Comment allons-nous faire ? Nous sommes de moins en moins nombreux, la charge de travail elle, inévitablement augmente, se désole-t-elle. Les postiers demandent des moyens pour travailler correctement et dans des conditions humaines", clame-t-elle.

Une plainte déposée

Le vendredi 9 juin derniers, alors que des négociations étaient en cours au sein des locaux à Aubin, "les deux cadres de La Poste présents lors des discussions, sans nous demander de partir, ont décidé de quitter les lieux. Nous nous sommes retrouvés au sein des locaux, restés ouverts mais vidés de ses cadres. C’est inadmissible. Nous avons décidé de porter plainte ce lundi au commissariat. On ne peut partir, laissant les agents au sein des locaux ouverts à la suite de négociations impossibles", affirme-t-elle.

Un dialogue rompu

Hier matin, une nouvelle réunion de négociations était organisée à 9 heures. Seulement, la secrétaire départementale CGT Fapt 12 l’affirme : "Cela confirme le manque de volonté de la part de La Poste de renouer un dialogue avec nous et prouve son incapacité à faire des propositions sérieuses. Le dialogue avec la direction est rompu, cassé". À l’aune d’une réunion, jugée "inutile" par les grévistes, la suite à donner au mouvement sera discutée ce mardi matin. Pour La Poste, les discussions engagées permettent d’évoquer "la construction des prochaines étapes du projet d’organisation du site [d’Aubin N.D.L.R], dans le respect de la méthode de conduite du changement en vigueur à La Poste" ; et d’insister sur l’effet de la numérisation croissante des échanges obligeant La Poste à "faire face depuis plusieurs années à une baisse globale et significative de ses volumes de courrier à traiter. Elle doit donc s’adapter aux nouveaux usages de ses clients et faire évoluer ses organisations pour pérenniser son activité".

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