Procès des Faucheurs volontaires : 55 militants condamnés pour les dégradations commises dans l'entrepôt de la RAGT

  • Des dizaines de personnes étaient rassemblées pour soutenir les Faucheurs volontaires lors du procès à Rodez.
    Des dizaines de personnes étaient rassemblées pour soutenir les Faucheurs volontaires lors du procès à Rodez. Centre Presse Aveyron - José A.Torres
Publié le , mis à jour

Le jugement est tombé ce mercredi pour les 55 militants écologistes.

Ils étaient 55 militants des Faucheurs volontaires à comparaître devant le tribunal correctionnel de Rodez au début du mois, et le jugement a été rendu après délibéré ce mercredi 28 juin 2023. Aucune peine de prison avec sursis n'a été prononcée, comme l'avait requis le Procureur de la République, car les faits de vol aggravé n'ont pas été retenus.

A lire aussi : Procès des Faucheurs volontaires : le journaliste Grégoire Souchay relaxé

En revanche, ils ont individuellement écopé d'une amende pénale de 200 euros pour des faits de dégradation en réunion, à payer l'intégralité du préjudice matériel infligé à RAGT Semences de l'ordre de 6 566,06 euros, à payer RAGT Semences 1 000 euros de préjudice moral et à payer 1 500 euros au titre des fais de justice. 

La cinquantaine de militants a été condamnée après avoir commis des détériorations dans un entrepôt de la RAGT à Calmont et pour avoir "dégradé" des sacs de semences qu'ils soupçonnent d'avoir été rendues tolérantes aux herbicides.

A lire aussi : Procès des Faucheurs volontaires : des dizaines de soutiens devant le tribunal de Rodez ce mercredi

La RAGT félicite la justice, les militants peuvent faire appel

Par voie de communiqué, le président du groupe RAGT, Laurent Guerreiro, a "félicité" cette décision de la justice et qu'elle ait reconnu son entreprise avec un statut de victime."On ne peut pas impunément s'arroger le droit de s'introduire sur une propriété privée, y effectuer des dégradations, y malmener les collaborateurs et assener des contre-vérités dans les médias au nom de ses idéaux".

Les militants avaient qualifié leur action "d'inspection citoyenne", et estiment que les semences de colza et de tournesol trouvées dans l'entrepôt aveyronnais étaient "illégales" car "le Gouvernement refuse d’appliquer les injonctions du Conseil d’État datant de novembre 2020 et de février 2020, suite à l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, demandant l’interdiction de sa culture et de sa commercialisation". Les Faucheurs volontaires ont jusqu'à lundi 3 juillet pour faire appel de leurs condamnations.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?