Aveyron : les parapentes ont connu un été difficile à la Puncho

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  • Les parapentes n’ont pas pu voler tous les jours.
    Les parapentes n’ont pas pu voler tous les jours.
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Clément Arnal

À l’heure de faire les comptes, le bilan des professionnels du secteur est terné à cause de la météo.

Les professionnels du tourisme de Millau étaient unanimes en juillet : la saison avait commencé sur une note bien morose, en partie à cause de la météo et de l’inflation. Et notamment en ce qui concerne l’activité des parapentes, l’un des symboles de la ville.

Or le temps n’a pas non plus été clément, pour ce mois d’août. "Nous avons été un peu bloqués en août. Il y a eu quasiment deux semaines où nous n’avons pas pu voler", raconte Frédéric Leconte, responsable de l’école de parapente Horizon.

Un constat similaire du côté de Jeff Thurel, d’Acrobi parapente. "La météo était perturbée à la fin du mois de juillet et à la mi-août. On a eu une saison en dents de scie, ce qui fait que nous n’avons pas réussi à maintenir un rythme. J’ai presque l’impression de n’avoir jamais démarré", commente le parapentiste.

Selon lui, cette dynamique a même enclenché un cercle vicieux… Car, avec la météo, il a dû effectuer certains vols sur le site de Novis, à 25 minutes en voiture de Millau. "C’est sauvage, c’est joli. Mais on ne nous voit pas. Apercevoir des voiles dans le ciel est la meilleure publicité qu’il puisse y avoir. Le monde attire le monde."

Avec la fin de la saison, les réservations se font plus rares. Alors Jeff Thurel le sait déjà : financièrement, le bilan sera moins bon que l’année dernière. "Nous étions trois à travailler la saison dernière. Cette année, nous étions deux, et je n’aurai pas pu faire travailler une personne en plus."

Frédéric Leconte tente d’être positif. "Ça reste une belle saison", juge le professionnel d’Horizon. Par exemple, pour les stages et les formations. "Nous avons eu beaucoup de nouveaux élèves, se félicite-t-il. Des gens du coin, mais aussi des personnes qui viennent de plus loin, des Alpes ou de Bretagne, par exemple. Nous proposons aussi des stages pour les personnes handicapées, qui se sont très bien passés".

Il confie également porter plus d’importance au "bilan humain". "Nous n’avons pas eu d’accidents et tous les stages se sont bien passés. C’est surtout ça que je regarde", confie-t-il, avant d’avouer qu’il n’est pas le plus mal loti. "On travaille 5 à 6 mois sur l’année. Donc nous sommes moins dépendants de la météo que certains saisonniers, qui exercent pendant deux ou trois mois. Perdre une semaine est moins problématique."

Bruno Galzin, de Fly Millau, a déjà le regard tourné vers l’avenir. "Parfois, on arrive à compenser un peu avec le mois de septembre, mais rien n’est sûr." Il espère, tranquillement, que l’été prochain sera meilleur. "De toute façon, on ne peut rien faire contre la météo alors ça ne sert pas à grand-chose de s’énerver", conclut-il.

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