VIDEO. Aveyron : revaloriser la totalité des biodéchets, le défi du Sydom qui va étendre l'expérimentation à dix communes à partir du 3 octobre

Publié le , mis à jour
Alexia Ott

Un Aveyronnais produit en moyenne 232 kg d’ordures ménagères par an (sac noir), dont 84 kg de biodéchets. Une perte que le Syndicat départemental des ordures ménagères (Sydom) de l’Aveyron amoindri en participant au tri à la source des biodéchets depuis l’automne 2022, en collaboration avec les communautés de communes du Pays de Salars, de Pays ségali et de Rodez agglomération.

La collecte de sacs orange concerne à ce jour sept communes aveyronnaises. Un périmètre qui va être progressivement étendu à l’ensemble du département afin de diminuer les tonnages des sacs noirs à enfouir, leur coût financier et leur impact sur l’environnement.

Florence Cayla, la présidente du Sydom, en explique les enjeux.

L’objectif, "enfouir 30 % des déchets".
L’objectif, "enfouir 30 % des déchets". Centre Presse Aveyron - José A. Torres

Qu’est-ce qu’un biodéchet ?

Les biodéchets désignent tout ce qui est alimentaire tels que les os, la viande, le pain, les épluchures de légumes… et quelques déchets verts. Ces biodéchets sont collectés dans des sacs orange. Grâce au système bi-flux que nous avons mis en place, les habitants jettent leurs sacs orange dans le container destiné à la poubelle noire, ce qui ne perturbe pas l’organisation actuelle de collecte et le geste de tri.

Quels sont les aliments qui peuvent aller dans le sac orange ?
Quels sont les aliments qui peuvent aller dans le sac orange ? Infographie Centre Presse Aveyron - Alexia Ottt

Quand avez-vous démarré l’expérimentation ?

Nous avons commencé l’expérimentation à l’automne 2022, avec sept communes dont trois faisant partie de Rodez agglomération : Sébazac, Sainte-Radegonde, Le Monastère, et quatre de Pays de Salars : Pont-de-Salars, Prades-Salars, Flavin et Trémouilles. En octobre 2023, trois communes vont venir se rajouter à cette liste : Luc-la-Primaube, Moyrazès et Colombiès, ce qui étendra l’expérimentation à 20 000 habitants.

Ces communes ont été choisies car elles appartiennent à des communautés de communes qui amènent leurs déchets au centre d’Arsac. On a également commencé à collecter les biodéchets de certaines entreprises : restaurants, traiteurs, campings…

Quels sont les enjeux ?

Le but de la collecte des biodéchets en sacs est de réduire l’enfouissement des biodéchets qui macèrent et produisent beaucoup de jus. Aujourd’hui, on enfouit 100 % des déchets. L’objectif est d’en enfouir au maximum 30 %, une fois triés. Les sacs orange permettent donc de valoriser les biodéchets, une option qui est complémentaire avec le composte.

En acquérant une solution de traitement autonome sur notre territoire, cela nous permet de maîtriser et d’entretenir les coûts. L’expérimentation a permis de tester ce mécanisme, la solidité des sacs, l’évolution de l’intelligence artificielle sur nos robots au centre d’Arsac et la communication vis-à-vis des habitants…

À quelle échéance, la généralisation sera effective ?

Il faut que l’usine Kéréa dont les travaux de terrassement viennent de démarrer à Viviez soit en fonction pour déployer ce dispositif sur l’ensemble du département, une mise en place est prévue pour 2025. Selon une étude, 82 kg de biodéchets par habitant par an sont attendus avec cette collecte. Avec l’expérimentation, nous avons collecté à ce jour 11,7 kg par habitant par an. Il y a encore des efforts à faire.

En chiffres

  • 12 000 habitants desservis par l’expérimentation de la collecte des biodéchets en sacs
  • 7 communes concernées depuis l’automne 2022
  • 4 % de la population du Sydom concernée
  • 57,13 % des habitants des communes concernées dotés en sacs orange soit 6 898 habitants
  • 46 % ayant aussi une autre solution de gestion des biodéchets (composteur, animaux)
  • 2 robots au centre d’Arsac, contrôlés par l’intelligence artificielle, chargés de séparer les sacs orange et noirs.
  • 1 258 000 € HT engagé pour financer l’expérimentation
  • 11,7 kg de biodéchets collectés par habitant sur un an
  • Entre 75 et 80 tonnes de valorisation des biodéchets en un an
  • 20 000 habitants desservis à partir d’octobre (10 communes.)
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