Essence, fin du charbon, immigration, départ du Niger : ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron

  • Le Président a abordé les thèmes nationaux et internationaux. Le Président a abordé les thèmes nationaux et internationaux.
    Le Président a abordé les thèmes nationaux et internationaux. - M.E.
Publié le , mis à jour
Yan. Phi.

Emmanuel Macron a balayé dimanche soir sur TF1 et France 2, les sujets chauds de l’actualité nationale et internationale et présenté de rares mesures comme une aide carburant de 100 €.

 

Son intervention avait été annoncée au début du week-end : depuis l’Élysée, Emmanuel Macron s’est exprimé  dimanche 24 septembre en soirée sur TF1 et France 2, pendant une trentaine de minutes sur l’actualité nationale et internationale.

1. L’inflation dont le prix du carburant

Préoccupation majeure, l’augmentation du coût de la vie plombe le moral des Français. Concernant l’alimentation, le Président a annoncé la réouverture "des négociations avec les grands industriels. On va mettre en place un accord sur la modération des marges, il faut mettre tout le monde autour de la table". Tout en voulant traquer "tous ceux qui font des excès" avec la mise en place de "contrôleurs".

Pour le prix des carburants, il a finalement annoncé l’arrêt de la vente à perte proposée il y a une semaine à peine par la Première ministre Élisabeth Borne et refusé de réduire les taxes qui, a-t-il dit, financent la transition écologique, la sécurité sociale et les régions.

Deux annonces cependant. Un : aller vers le prix coûtant de l’essence. "Nous allons réunir les acteurs de la filière et leur demander de vendre à prix coûtant en passant par les marges des raffineurs." Deux : une aide "limitée à ceux qui ont besoin de la voiture pour travailler" à hauteur de "100 € par voiture et par an".

2. La sortie annoncée du charbon

Pour assurer la transition énergétique et respecter les objectifs de réduction des émissions de CO2, Emmanuel Macron annonce 40 milliards d’euros d’investissement pour 2024. Il veut "sortir du charbon l’énergie fossile la plus polluante, d’ici à 2027. On a encore deux centrales à charbon on va les convertir à la biomasse".

Concernant "la bagnole", il entend également que la France puisse "produire des véhicules électriques", jusqu’à un million par an d’ici 2027,ce qui permettrait de créer des dizaines de milliers d’emplois en "réindustrialisant par l’écologie". Il a aussi évoqué la création de quatre usines de batterie dans le pays et assuré que sa promesse de campagne de leasing pour des voitures électriques "d’ici la fin d’année" sera assortie d’une aide de "100 € par mois pour des véhicules produits en Europe".

3. Les militaires vont quitter le Niger

La situation au Niger, depuis le putsch du 26 juillet, est dans l’impasse. "La France a décidé de ramener son ambassadeur et donc, dans les prochaines heures, avec plusieurs diplomates rentreront en France. Et nous mettons fin à notre coopération militaire." Les soldats français basés au Niger "vont rentrer de manière ordonnée dans les semaines et les mois qui viennent", a-t-il ajouté, précisant que leur retour était prévu "d’ici la fin de l’année".

Invité à s’exprimer sur les tensions en Azerbaïdjan, où 120 000 Arméniens chrétiens du Haut-Karabakh vont fuir, il a assuré "un soutien aux Arméniens inconditionnel et constant".

4. L’immigration et "la misère du monde"

Le chef de l’État a été interrogé sur la question des migrants de Lampedusa après les prises de position du pape François à Marseille en fin de semaine.

"Le pape est venu à Marseille, il a raison d’appeler à ce sursaut contre l’indifférence, mais l’Europe est le continent qui fait le plus", a-t-il réagi, reprenant aussi à son compte la phrase de feu Michel Rocard : "la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Il n’a pas répondu sur la part que pourrait prendre la France sur les réfugiés de Lampedusa. Mais, il a insisté sur le nécessaire travail avec les pays d’origine, pour qu’ils coopèrent "mieux aux retours" et avec les pays de transit, en premier lieu la Tunisie, "pour démanteler les réseaux de passeurs".

Concernant le projet de loi Immigration, qui doit revenir devant le sénat début novembre, il n’a pas répondu sur la question de l’éventuelle régularisation des personnes en situation irrégulière travaillant dans les métiers en tension.
 


 

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 7 mois Le 25/09/2023 à 15:00

La majorité de la population française attend son départ avec impatiente