Remaniement ministériel : qui devrait rester, partir ou entrer ?

  • Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur considère "ne pas avoir fini sa mission" à Beauvau, balayant ainsi les rumeurs sur son éventuel changement de portefeuille ministériel.
    Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur considère "ne pas avoir fini sa mission" à Beauvau, balayant ainsi les rumeurs sur son éventuel changement de portefeuille ministériel. MaxPPP - Eric Colomer
Publié le , mis à jour
Virgile Guilhamet

La question est sur toutes les lèvres : le remaniement sera-t-il d’ampleur ? Plusieurs proches d'Emmanuel Macron, à l’image de François Bayrou, appellent à resserrer l’équipe gouvernementale, de trente-neuf membres aujourd’hui.

Ceux qui devraient rester

Sans grande surprise, plusieurs poids lourds de la majorité, comme Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire, devraient conserver leur poste. Le premier a fait savoir, dimanche, qu’il comptait bien poursuivre son travail à Bercy, en prônant les "vertus" de la "stabilité" dans "ces périodes de grands bouleversements".

À l’Intérieur, Gérald Darmanin n’a pas dit autre chose : ce mardi 9 janvier, il considérait "ne pas avoir fini sa mission" à Beauvau, balayant ainsi les rumeurs sur son éventuel changement de portefeuille ministériel.

Politico affirmait en effet, en début de semaine, que le Tourquennois lorgnait sur le Quai d’Orsay, se voyant déjà succéder à l’actuelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

Qui pourrait alors remplacer l’infatigable Darmanin au poste de "premier flic de France" ? Le plus "pressenti", pour l’heure, serait Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, dont la nomination permettrait d’assurer, dit-on, la continuité avant les Jeux Olympiques.

Cette logique s’appliquera-t-elle à Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports ? Rien n’est moins sûr, à l’image de la situation dans laquelle se trouve également Olivier Dussopt, le ministre du Travail, empêtré dans une affaire de favoritisme.

Ceux qui pourraient partir

C’est d’abord au sein de l’aile gauche de la majorité que des têtes pourraient tomber : le ministre des Transports Clément Beaune le premier. L’ex-conseiller spécial d’Emmanuel Macron a récemment menacé de démissionner après le vote de la loi Immigration.

S’il a assuré au Parisien avoir "encore des combats à mener" et être prêt à "servir", beaucoup le considèrent déjà "hors-jeu".

Christophe Béchu, à la Transition écologique, est également menacé, de même que Rima Abdul-Malak (Culture), Roland Lescure (Industrie) ou encore Patrice Vergriete (Logement). Sylvie Retailleau, à l’Enseignement supérieur, pourrait également quitter son poste, la ministre ayant déjà présenté, dans la foulée de la loi immigration, sa démission au chef de l’État.

Enfin, Agnès Firmin Le Bodo, devenue ministre de la Santé après la démission d’Aurélien Rousseau, pourrait aussi faire ses valises, affaiblie politiquement par une affaire de cadeaux illicites reçus dans le cadre de ses fonctions antérieures de pharmacienne.

Ceux qui pourraient entrer

D’autres visages, moins connus du grand public, pourraient à l’inverse faire leur entrée au gouvernement. BFMTV cite Maud Bregeon : la députée des Hauts-de-Seine pourrait, selon la chaîne d’infos en continu, devenir la nouvelle porte-parole du gouvernement.

"Très proche de Gérald Darmanin", celle-ci pourrait entraîner avec elle Guillaume Kasbarian, l’actuel président de la commission des Affaires économiques, à qui pourrait échoir le maroquin du Logement.

Enfin, Florent Boudié, l’actuel vice-président du groupe Renaissance, pourrait se voir confier le portefeuille des Relations avec le Parlement. Circulent également les noms du député des Yvelines Karl Olive ou encore de Naïma Moutchou, proche d’Édouard Philippe et élue du Val-d’Oise.

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