Aveyron : l’Atelier des bouchers, l’exemple d’une reprise réussie

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  • Grégory Combes, Nicolas Fabre et Sylvain Bez, les trois associés de l’Atelier des bouchers.
    Grégory Combes, Nicolas Fabre et Sylvain Bez, les trois associés de l’Atelier des bouchers. Midi Libre - A. D.
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Inauguré durant le mois de septembre 2023, l’Atelier des bouchers a bénéficié du soutien de la région Occitanie.

En juillet 2023, Nicolas Fabre, 36 ans, Grégory Combes, 25 ans et Sylvain Bez, 45 ans, se sont associés pour créer l’Atelier des bouchers au 1, avenue Charles-de-Gaulle à Millau et reprendre la boucherie La Boria, entreprise sud-aveyronnaise qui s’approvisionne uniquement auprès des producteurs locaux du département avec des viandes de qualité.

Le trio de choc a reçu la visite de la Région en la personne d’Emmanuelle Gazel, venue sur les lieux pour mettre en valeur cette "belle histoire" autour de ce projet qui a bénéficié du soutien financier d’Occitanie, pilote en matière de création, de transmission ou encore de reprise d’entreprise.

Car c’est effectivement d’une reprise dont il est question ici. "Mathieu Gineste de la Ferme d’Ambias avait racheté cette boucherie. Il nous a embauchés, Sylvain et moi. Pris par diverses autres choses, il nous a annoncé qu’il comptait arrêter et nous a proposé de nous la vendre, rembobine Nicolas Fabre. On s’est concertés, nous avons longuement mûri le projet avant de nous lancer. On a acheté en juin 2023, profité de l’été pour rénover les lieux avant d’ouvrir le 1er septembre quand Grégory nous a rejoints." Pourquoi trois ? "On a fait ce choix pour pouvoir tout faire, de A à Z… Les charcuteries, le travail de carcasses etc.", valide-t-il encore.

Des bouchers investis et passionnés donc, soucieux aussi de s’approvisionner localement. Au plus près de la ressource. "De mieux rémunérer aussi les producteurs tout en réduisant au maximum l’empreinte carbone", se félicite la Région qui en de telles circonstances s’associe aux Chambres de Métiers qui apportent ici un appui précieux.

Enjeu d’importance

"Malgré tout les accompagnements possibles, l’entreprenariat, la comptabilité, la gestion… Tout ça s’apprend finalement sur le tas, temporise justement le président de la Chambre de Métiers et de l’Agriculture de l’Aveyron, Pierre Azemar. Personnellement, il m’a fallu trois années en tant que chef entreprise avant de savoir décoder un bilan. Tout s’apprend, mais ce qui est extraordinaire ici c’est de voir trois personnes qui se sont rencontrées dans cette boutique avant de la racheter… Et de voir que tout ça prend." Aidé par la Région à hauteur de 24 000 €, l’Atelier des Bouchers est l’exemple même d’une transmission réussie. Un enjeu d’importance en Occitanie où "30 % des chefs entreprises ont plus de 55 ans et vont être amenés à transmettre leur activité dans années à venir", confirme la conseillère régionale Emmanuelle Gazel. En effet, près de 35 000 dirigeants non salariés de PME vont atteindre l’âge de la retraite dans les prochaines années. Faute de repreneurs, 81 000 emplois pourraient disparaître en Occitanie.

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