Aveyron : les travaux publics passent aussi à l’action et demandent "l’égalité"

  • Les professionnels du TP, réunis vendredi, sur le giratoirede Saint-Félix.
    Les professionnels du TP, réunis vendredi, sur le giratoirede Saint-Félix. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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Une quarantaine d’entrepreneurs du BTP ont mené une opération escargot à Rodez, vendredi 2 février matin. Ils demandent une "égalité de traitement" avec les agriculteurs au sujet du gazole non routier (GNR).

Dès 7 heures du matin vendredi 2 février, les bouchons s’accumulaient sur les extérieurs de Rodez. Et cette fois, ce n’était pas à cause de tracteurs… Une quarantaine de professionnels des travaux publics s’étaient réunis pour une "opération escargot".

Barrage filtrant

Et un barrage filtrant, entre les principaux giratoires de la rocade ruthénoise. Ensembles routiers, engins de chantier et banderoles "TP en colère" étaient visibles notamment sur le rond-point de Saint-Félix. L’opération s’est terminée en fin de matinée. "Si on n’a pas de gestes du gouvernement et qu’au niveau national, ça bouge dans la profession, on reviendra. Et nous aussi, on peut bloquer et mener des actions plus dures !", a prévenu Claude Foissac, délégué départemental du syndicat CNATP, regroupant une quarantaine d’entreprises. "Les plus petites, nous défendons avant tout les TPE et les entrepreneurs individuels", souligne le responsable syndical, 59 ans et à la tête d’une société basée à La Fouillade.

Le GNR, sujet explosif

Ce mouvement, il l’a lancé à la suite de la promesse faite par le Premier ministre, Gabriel Attal, aux agriculteurs : l’annulation de la hausse de taxe sur le gazole non routier, dit GNR. Or, ce carburant, qu’on nomme en milieu rural "le rouge", ne sert pas qu’aux tracteurs agricoles. Mais aussi aux bulldozers, pelleteuses et autres engins utilisés par le secteur du BTP. Se sentant ainsi lésés, les entrepreneurs présents à Rodez hier demandent aussi des mesures. "Et pas des compensations financières, comme on a pu entendre… Car encore une fois, cela va être une usine à gaz pour en bénéficier !", ont-ils pesté, en expliquant que pour certaines TPE, le surcoût de la taxe du GNR pourrait, à terme, générait plusieurs dizaines de milliers d’euros de dépenses supplémentaires.

"Pourquoi pas nous ?"

"Dans le contexte actuel, nous n’avons pas besoin de cela. Les constructions neuves s’écroulent, on pourrait atteindre 50 % de chantiers en moins d’ici la fin de l’année comparée à l’année précédente, c’est dire ! Puis, les taux bancaires montent, on supprime ceux à taux zéro, les assurances nous prennent toujours plus, les collectivités retardent les chantiers en raison de l’inflation… Bref, la liste est longue pour montrer que nous sommes dans un très mauvais contexte. On va vers une crise", explique Claude Foissac.

Le message passera-t-il ? "Les agriculteurs ont obtenu ce qu’ils voulaient, pourquoi pas nous ? Même si on a davantage de mal à mobiliser car nous sommes concurrents toute la journée… Mais, nous demandons seulement une égalité de traitement", avançaient les entrepreneurs, hier.

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