VIDEO. Procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne : que pouvaient faire Reda el Yaakoubi et les jeunes du quartier pour éviter la radicalisation de Lakdim ?

  • 13e jour d'audience du procès, ce mercredi 7 février.
    13e jour d'audience du procès, ce mercredi 7 février. L'Indépendant - L. C.
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La 13e journée d'audience du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne s'est poursuivie ce mercredi 7 février autour de Reda el Yaakoubi.

Comme la veille, la cour s'est attachée à démêler le vrai du moins vrai autour de la personnalité de Reda el Yaakoubi, de ses agissements et de ses liens avec Redouane Lakdim, l'auteur des attentats de Trèbes et Carcassonne. Un procès suivi par L'Indépendant.

"Un mec généreux"

En matinée, les proches et connaissances d'el Yaakoubi sont venus témoigner à la barre. Le directeur du centre social de la Roseraie de Carcassonne a confirmé l'existence de problèmes liés à la drogue dans les quartiers d'Ozanam et La Conte. Il était en contact avec Reda El Yaakoubi quand il était le président du club de foot Olympique Ozanam. "Il n'y a jamais eu de problème avec lui, il s'occupait des gamins." Il a évoqué "la surprise" dans le quartier quand Lakdim est passé à l'acte.

Le cousin de Reda El Yaakoubi  a dit lui avoir grandi avec Lakdim. Le témoin ne serait pas aperçu que Radouane Lakdim était radicalisé. Même si celui-ci lui avait demandé un fusil durant lété 2017. "Je lui ai dit non."

Après un troisième témoin peu loquace, qui a décrit simplement el Yaakoubi comme "un mec généreux", c'est au  tour de la soeur de l'accusé. Qui le dépeint aussi comme généreux, qui se doutait d'un petit trafic de stupéfiants, mais qui a été "sous le choc" quand son frère a été arrêté pour terrorisme. "Il y aurait eu un moindre doute sur le terrorisme, on ne serait pas venus le soutenir", a-t-elle dit.

"Il aime sa famille et quand on aime sa famille, on ne peut pas commettre ces actes", témoigne à son tour la tante de Reda El Yaakoubi.

Ensuite, Reda el Yaakoubi est interrogé durant une heure dans laquelle il décrit son parcours de jeune, sa blessure à la hanche, le foot, la période "joints" et son incarcération au cours de laquelle il va croiser des terroristes en prison. "Je me suis demandé ce que je faisais là."

"On aurait pu éviter ça"

L'après-midi, la cour est revenue sur ses liens entre lui et Lakdim. "Si ça avait été mon ami, j'aurais essayé de l'aider. Mais dans le quartier on ne se préoccupait pas de Radouane Lakdim", a-t-il déclaré.  Sur les publications du terroriste sur les réseaux sociaux notamment sur l'islam ou des photos de lui armé, "je disais que c'était un fou, qu'il ne fallait pas l'écouter."

la cour revient ensuite sur l'activité de trafic de drogue de Reda el Yaakoubi, pas un gros trafic ni un petit trafic, selon lui. "Je me servais des associations pour cacher le trafic", reconnait-il.

Puis sur Lakdim qu'il dit avoir gardé loin de son trafic, ""avec du recul, on s'est tous rendu compte qu'on aurait pu éviter ça. On ne l'a pas fait". Toujours en niant être en proches rapports avec le terroriste, tout comme avec Samir Manaa, l'un des autres accusés, il ajoute : "On aurait pu éviter le passage à l'acte de Radouane Lakdim mais on manquait de maturité, on a été égoïste."

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