Aveyron : "L’artiste est le cultivateur de ses propres rêves", Jean-Luc Fau va exposer sa forêt à la galerie Réplique de Rodez jusqu'au 30 mars

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    Jean-Luc Fau : "L’artiste est le cultivateur de ses propres rêves"
Publié le
Eric Guillot

Le peintre présente "Écoute la forêt", à la galerie Réplique à Rodez, jusqu’au 30 mars. Le vernissage de cette exposition aura lieu samedi 2 mars, à 18 heures.

"J’ai commencé à faire de la peinture et du pastel dès l’âge de 14 ans. Je devais intégrer un lycée avec une option d’art plastique à Albi, mais cela n’a pu avoir lieu" commente Jean-Luc Fau. Natif du Nayrac dans le Nord-Aveyron, le jeune homme sera finalement étudiant en sociologie à la Fac de Toulouse, et continuera à peindre en autodidacte, tout en fréquentant dans le même temps des ateliers de peinture, avec un professeur des Beaux-Arts pour le dessin. Mais à l’âge de 26 ans, il s’oriente vers une formation culinaire.

Restaurateur et artiste

Avec son épouse Emmanuelle, ils ouvrent, en 1989, un prestigieux restaurant à Rodez, au nom symbolique de Goût et couleurs, qui obtiendra une étoile au Guide Michelin en 2002. Néanmoins, ce brillant restaurateur poursuit parallèlement son propre cheminement d’artiste, car la passion de peindre est la plus forte.

Quelques lunes plus tard, en 2017, il abandonne la restauration pour se consacrer pleinement, selon ses goûts, à sa véritable passion artistique tout en couleur. Car depuis 1985, ses expositions se succèdent dans tout l’Aveyron, mais aussi hors département et seront bientôt suivies par des expositions collectives à Nice, à Montréal, à Ningbo (Chine).

Aussi, en ce premier trimestre de l’année 2024, Jean-Luc Fau présentera à la galerie Réplique (42, rue de l’Embergue) à Rodez, ses toutes dernières créations. Le catalogue, au titre éponyme, pour l’ensemble de ces œuvres exposées jusqu’au 30 mars, sera également proposé au public. Le vernissage de son exposition intitulée "Écoute la forêt" aura lieu samedi 2 mars, à partir de 18 heures.

Par ailleurs Jean-Luc Fau participera en cours d’année, à des expositions collectives à La Cabane (Tayrac) et à la Galerie de la Cascade (Salles-la-Source).

Le fil-conducteur

Généralement la forêt est un espace sombre où la lumière y pénètre graduellement et partiellement. Inquiétante, parfois angoissante la frondaison est particulière. Mais elle est aussi synonyme de sérénité et d’enchantement où surgit quelquefois un monde peuplé de légendes. Alors elle nous invite à venir découvrir ses mystères.

C’est ce que nous allons faire maintenant. Entrons dans cette forêt, précisément dans celle du peintre et imprégnons-nous de ces odeurs boisées, baignons-nous de sa lumière, partons à sa découverte et, à travers elle, la nôtre aussi, au gré des envies et au rythme de l’artiste. Commencée il y a un peu plus de deux ans, cette série autour de la thématique de l’arbre et de la forêt a pour vocation de "retrouver sur la toile l’ambiance et les sensations ressenties au cours de la cueillette des champignons" explique l’artiste.

Des œuvres où se découvrent beaucoup de contrastes et de lumières où l’on passe d’un endroit sombre à un endroit très éclairé. Ces créations sont réalisées sur de grandes feuilles grises, collées sur un châssis bois ou directement sur toile.

Un papier spécial capable d’absorber un produit sans endommager le support que le peintre se sert pour créer un lavis vert-fluo. Celui-ci s’obtient en déplaçant le tableau dans tous les sens afin d’organiser tantôt des aplats, tantôt des coulures, "comme on monte et descend les talus à la recherche du champignon espéré", souligne l’artiste. Une façon d’introduire pour cet infatigable explorateur une nouvelle matière dans la toile, afin de rendre visible toute la profondeur de la forêt, d’y restituer toute sa lumière et d’accentuer le mouvement dans cet espace assurément féerique.

La peinture à huile ou à l’acrylique sera à plusieurs reprises réalisée sur chevalet. Une fois le tableau au sol et après projection de peintures sur la toile, l’ajout de résine s’effectuera à l’aide des raclettes et aura pour fonction de jouer sur l’éclairage et d’accentuer les contrastes tout en contribuant à noircir quelques éléments, notamment les arbres.

La part sensible

"L’artiste est le cultivateur de ses propres rêves – explique Jean-Luc Fau – Il laboure ses inspirations. Il sème les graines d’œuvres possibles. Il laisse le temps aux idées de pousser. Et il veille sans cesse sur l’apparition du bourgeon qui pointe. Des pousses qui paraissent. Des premières feuilles. Peindre, c’est la récolte de ces rêves…"

La part sensible que l’artiste transmet varie selon les thématiques et se révèle en fonction de la plupart des expos que le peintre assure. "Généralement, c’est l’ambiance que j’essaie de transmettre. C’est toujours un moment de recherche et de mon ressenti. Chaque projet étant différent, c’est chaque fois une nouvelle histoire à raconter. Chaque tableau est une histoire et chaque série est une histoire déclinée pour certains de mes tableaux. Je travaille chaque exposition comme un projet unique…"

Pour cette série justement, Jean-Luc Fau aborde la création dans une dimension poético-philosophique : "Dans ma façon de procéder pour réaliser des tableaux il existe des correspondances, y compris dans l’aspect physique lorsqu’on se rend dans un bois pour la cueillette. C’est cette espèce d’étourdissement qui s’empare du marcheur qui regarde autour de lui afin de repérer les coins à champignons. C’est une de ces activités qui… nous étourdit au point de perdre pied tout en continuant à avancer, une sorte d’ivresse des sens et d’épuisement physique, de perte de repères. La déclivité des sols conjuguée à l’obsession de la recherche visuelle nous met dans un état second, un étourdissement, un abandon de soi."

Ces œuvres de très grands formats seront présentées durant le mois de mars aux jours et heures d’ouverture de la galerie ruthénoise (1). Entre rêve et réalité, sur le chemin de la découverte, de la connaissance et de l’émerveillement, le visiteur, guidé par son inconscient, pourra laisser libre cours à son imagination. Une exposition à voir absolument.

(1) Ouvert le vendredi de 15 heures à 18 h 30 et le samedi, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 15 heures à 18 h 30.

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