À Laissac aussi, on a la fièvre de l’ovale !

  • Réduit à 14 avant la pause, Laissac n’a pu créer la surprise face au leader de sa poule malgré une belle prestation.
    Réduit à 14 avant la pause, Laissac n’a pu créer la surprise face au leader de sa poule malgré une belle prestation. Jean-Louis Bories
  • À Laissac aussi, on a la fièvre de l’ovale ! À Laissac aussi, on a la fièvre de l’ovale !
    À Laissac aussi, on a la fièvre de l’ovale !
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Centre Presse Aveyron

3e série. Toujours avec la même passion, la Haute Vallée de l’Aveyron (Hvar) poursuit son bonhomme de chemin dans l’avant-dernière division régionale. Et qu’importe si le succès n’était pas au rendez- vous, hier sur la pelouse de Bertholène. On y était.

Loin, très loin de l’effervescence autour de la Coupe du monde ou bien des débats enflammés sur le nombre d’étrangers dans le Top 14, Laissac fait lui aussi vivre le rugby. Celui des valeurs fondamentales de ce jeu, de la convivialité, du courage, de l’amitié... Mais aussi celui de la survie.

Car il est bien difficile de faire vivre l’ovale dans la haute vallée de l’Aveyron, qui a donné son nom au club (Hvar), où le football règne en maître. Hier, face au leader de la poule Brulhois (Tarn-et- Garonne), l’Hvar avait apposé 22 noms sur la feuille de match. Déjà un succès pour ce tout jeune club, créé en 1980, et fort d’une école de rugby comptant plus de 50 licenciés. Car les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. S’il y a deux campagnes de cela, Laissac était à la fête avec un titre de champion des Pyrénées de 4e série, il a dû sacrément se battre pour sa survie cet été.

Année charnière

Les anciens ont arrêté et les jeunes ont eu du mal à pointer le bout de leur nez. «On retrouve tout juste le sourire», indiquait d’ailleurs Raymond Fabre, le président emblématique du club, dimanche à Bertholène. «C’est une année charnière et on a eu du mal à trouver du monde. Il y a encore quelques semaines, on ne savait pas si on repartirait. Finalement, certains ont rechaussé les crampons et des jeunes du coin ont franchi le pas.

C’était crucial pour nous car avec l’école de rugby, on se doit d’avoir une équipe seniors. Et d’y être parvenu dans la difficulté est certainement un mal pour un bien car on s’était un peu endormi sur nos lauriers», poursuit Raymond, heureux comme tout de voir arriver de nouvelles licences, quelques minutes avant le coup d’envoi... Le terrain, lui, a moins souri aux Aveyronnais. Mais là n’est pas toujours l’essentiel.

«Plus il y aura de petits clubs (...), plus il y aura de grands joueurs»

Le célèbre Yves Causse, entraîneur de l’Hvar depuis quatre saisons, le sait mieux que quiconque. Car s’il rageait encore contre l’arbitrage du jour (on ne se refait pas...), le technicien a surtout tenu à mettre en avant les bienfaits de ce rugby des champs.

«Quand on est amoureux de ce sport comme moi, c’est très intéressant d’apprendre à des gars qui, pour certains, n’ont jamais pratiqué! Et comme j’ai toujours dit: plus il y aura de petits clubs dans l’Aveyron, plus on aura la chance d’avoir de grands joueurs. Car il faut arrêter de croire que les Aveyronnais courent moins vite, sautent moins haut et sont moins intelligents que les Toulousains ou autres!». C’est certain : Laissac a, lui aussi, la fièvre de l’ovale

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