Rallye du Rouergue : les épingles de Moyrazès au cœur de la passion

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  • Plusieurs centaines de fans de rallye se pressent chaque à Moyrazès.
    Plusieurs centaines de fans de rallye se pressent chaque à Moyrazès. Archives Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Serge Carrière

Evénement majeur du calendrier sportif en Aveyron, le Rallye du Rouergue n'aura pas lieu, épidémie de Covid-19 oblige. En attendant de le retrouver en 2021, des inconditionnels racontent leur passion pour ce rendez-vous.

Couru dans la première moitié du mois de juillet, le rallye du Rouergue est un habitué des fortes chaleurs. Et pas seulement sur le bitume. La température grimpe aussi sur le bord des routes, où de nombreux spectateurs ont l’habitude de prendre place. À Moyrazès plus qu’ailleurs, avec ses cohortes de fans à proximité des épingles, l’un des passages emblématiques de la course.

La réciproque est vraie, puisque le passage du Rouergue est un des moments forts de la vie de la cité. "Depuis plus de 35 ans, il existe un véritable consensus qui permet de réunir tout le monde, des habitants du village aux agriculteurs en passant par les commerçants et les associations sportives et culturelles, apprécie le maire, Michel Artus. Ce mouvement ne s’est jamais démenti au fil des années et c’est très motivant pour un élu de voir tout le monde réuni autour d’un même objectif."

Avant d’être maire, Michel Artus a été un spectateur de la première heure et en garde des anecdotes plein la tête. "Je me souviens du premier passage dans le village. Il y avait alors Didier Auriol avec son Austin Metro", dit-il. Il évoque aussi tous les grands noms du sport automobile français qui sont passés par les épingles de Moy’, de Bernard Darniche à Cédric Robert, sans oublier les Aveyronnais qui ont brillé sur les routes du Rouergue. "Je me souviens du passage de Germain Bonnefis qui avait effectué des allers-retours entre les épingles afin de régaler les spectateurs."

"Des baptêmes de rallye improvisés"

Mais au-delà de l’aspect purement sportif, le maire évoque de nombreuses anecdotes qui ont marqué le village. "Une année, dans un pré, nous avions fait cuire une vache à la broche pour régaler tout le monde. Cela reste un grand moment, se souvient-il. Une autre fois, quelques jours avant la course, nous avions fait venir un équipage local pour exposer la voiture à l’école. Ensuite, nous avions fermé deux virages pour quelques baptêmes de rallye improvisés."

Avec son public nombreux, dont certains inconditionnels perchés sur leur escabeau pour ne rien manquer, la traversée de Moyrazès est généralement un moment magique pour les pilotes. Et pas seulement. L’an dernier, même le président de la Fédération française de sport automobile, Nicolas Deschaux, a été conquis. "Nous avions passé plus d’une heure ensemble à évoquer les conditions de sécurité mais aussi à deviser autour de l’engouement du village pour le rallye, avance Michel Artus. Il était surpris par l’engouement massif et la mobilisation."

Las, tous les souvenirs ne sont pas aussi joyeux. "Il y a aussi une certaine mélancolie en pensant à tous ceux qui se sont succédé pour organiser ou animer le rallye et qui malheureusement nous ont quittés. C’est la roue qui tourne, dit-il. Maintenant, nous attendons 2021 avec impatience pour repartir de l’avant et retrouver toute cette animation autour du rallye."

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