Rodez : "On est surtout ouvert pour pouvoir rendre service" aux clients

  • Au Biney, Michel et Claire essaient de garder le sourire, mais c’est dur
    Au Biney, Michel et Claire essaient de garder le sourire, mais c’est dur
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Centre Presse

Balade un vendredi midi dans une ville aux brasseries habituellement remplies et aujourd’hui désertée.

Le vendredi midi, dans les brasseries de la ville, les tables sont habituellement bien garnies. La tradition de la pause de midi se tient bien à table pourrait-on dire. Il est même préférable de réserver sa table. Hier, c’était une tout autre ambiance.

Ce vendredi, il est midi, et la ville semble désertée. Au Biney, on a mis les salariés au repos forcé. Michel et Claire sont tous les deux pour servir les quelques repas. Plutôt à des habitués. "On est ouvert pour rendre service. Cela nous fait aussi du bien au moral de travailler. Mais niveau finance, ça fond comme neige au soleil" souffle-t-elle, entre colère et résignation, dans cette salle ou habituellement les plateaux défilent, et les employés s’activent, toujours avec un large sourire.

Dans les ruelles de la ville, à cette heure-ci, on voit bien quelques gens avec des paquets, dans lesquels on devine les plats à emporter. Un banc dans un square, un abribus, la voiture ou le retour au bureau, chacun s’organise pour manger son repas. Et encore, le temps est clément.

Derrière le comptoir de l’Epitoge, Isabelle ne se fait pas d’illusions. "Je pense que l’on ne rouvrira pas normalement avant le printemps…" Mais elle tient à être là : " On est ouvert surtout pour rendre service à ceux qui travaillent. Et puis, c’est toute une filière qui est mise à mal. Les charcutiers, les boulangers, etc. Mais voyez, je trouve que l’on ne nous aide pas beaucoup . Que l’on fait peu de publicité autour de l’ouverture de nos restaurants." Elle voudrait que la mairie fasse plus que la seule publication de la quarantaine de restaurants ouverts sur le site de l’Office de tourisme.

Dans des ruelles de la ville, il n’y a guère que derrière le mur des écoles que l’on entend une joyeuse ambiance, avec ces enfants qui jouent dans la cour. Même l’installation des lampions de fête a du mal à mettre un peu lumière dans les yeux.

Le Coq de la place a mis la musique plus forte que d’habitude, la boulangère vend plus de cafés qu’avant, mais a ses habitués du sandwich, la pizzeria des Remparts développe ses livraisons à l’autre bout de la ville, le Commerce a fermé et en profite pour faire des travaux, le Central aussi est fermé… comme bien d’autres qui préfèrent ne pas rallumer les fourneaux pour si peu. Mais pour combien de temps encore.

Le Premier ministre a annoncé que le 1er décembre, une chose était sûre, les bars et restaurants ne rouvriraient pas. "Je vous dis que l’on finira par aller dans la rue ou par crever de faim" souffle-t-on.

Triste vendredi. Et encore, il faisait beau.

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