Rodez. Tout savoir sur les élections législatives en Aveyron

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  • L’élection est programmée les 12 et 19 juin prochains.
    L’élection est programmée les 12 et 19 juin prochains. Photo J.-A. T.
  • Les questions qui se posent sur le scrutin
    Les questions qui se posent sur le scrutin
Publié le
RICHAUD Guilhem

À moins d’un mois du premier tour des législatives, la campagne est lancée. Les candidats ont plusieurs règles et délais à respecter.

Le bal a démarré. C’est lundi matin, que les candidats pour les législatives ont pu officiellement déposer, en préfecture, leur dossier d’inscription. Ils sont nombreux à l’avoir fait dès ce premier jour. Il leur reste désormais un mois pour faire campagne.

Jusqu’à quand un candidat peut-il s’inscrire ?

Jusqu’à vendredi prochain 18 h. C’est la date limite pour la clôture du dépôt des candidatures. C’est une donnée importante parce que cette étape administrative ne peut pas être écartée. Ce dépôt, qui a obligatoirement lieu à Rodez, dans les bureaux de la préfecture, doit se faire sur rendez-vous. À ce moment-là, il doit déposer son dossier en deux exemplaires, celui-ci étant composé d’une déclaration de candidature, d’un formulaire Cerfa, d’un document validant l’engagement de son suppléant et de justificatifs d’identité. Ce rendez-vous formel, qui a lieu à chaque élection, n’en reste pas moins important. L’an dernier, lors des départementales, le binôme composé de Jean-Philippe Périé et Corinne Panissié candidat sur le canton du Vallon, qualifié pour le second tour, s’était présenté trop tard à la préfecture et a dépassé le délai pour s’inscrire. Il a donc été éliminé avant même le scrutin.

Quand les affiches de campagnes seront-elles installées ?

Vendredi, après la clôture des candidatures et la validation de celle-ci, la préfecture procédera à un tirage au sort. Celui-ci va permettre de déterminer l’ordre des candidats sur les panneaux électoraux, mais aussi sur les tables de vote le jour du scrutin. Ce n’est qu’une fois ce tirage effectué que les équipes des candidats pourront mettre leurs affiches sur les panneaux électoraux publics, bien souvent laissés en place après la présidentielle.

Combien les candidats peuvent dépenser pour leur campagne ?

Les règles de financement des campagnes sont strictement encadrées et les candidats ont l’obligation de faire preuve de transparence sur le sujet. Les candidats n’ont pas le droit de dépasser un certain budget. Celui-ci dépend de la démographie de la circonscription. En Aveyron, la première est la plus peuplée avec 104 079 habitants (selon le dernier recensement en vigueur). Les candidats pourront dépenser 67 551 € pour leur campagne. Dans la deuxième circonscription, le plafond est fixé à 64 189 € (86 293 habitants) et dans la troisième à 64 743 € (89 223 habitants). S’ils ne sont pas obligés de dépenser de telles sommes, les candidats qui s’inscrivent doivent, quoi qu’il arrive, débourser environ 3 000 € pour les affiches qui seront mises sur les panneaux prévus à cet effet, les professions de foi qui seront envoyés aux électeurs et les bulletins de vote.

Combien les candidats seront-ils remboursés ?

Si les candidats peuvent dépenser un peu plus de 60 000 €, rien ne les oblige à atteindre ce chiffre. Aucun ne devrait d’ailleurs dépenser autant car le remboursement qu’ils peuvent obtenir est limité à 47 % du plafond. Cela correspond à 32 087 € pour la première circonscription, 30 490 € pour la seconde et 30 753 € pour la troisième. Pour être remboursé, les candidats devront, comme pour chaque scrutin, atteindre 5 % des suffrages. Même en atteignant ce score, le remboursement n’est pas garanti et les dépenses sont passées en revue par une commission spécifique qui valide qu’elles respectent bien certains critères.

Quelles sont les dates et horaires du scrutin ?

C’est la loi électorale qui a fixé les dates du scrutin. Le premier tour aura lieu le dimanche 12 juin et le second le dimanche 19 juin. Il n’y a donc qu’une semaine entre les deux tours, comme pour toutes les élections, à l’exception de la présidentielle, qui est la seule à bénéficier d’une campagne de deux semaines pour le second tour. À la différence du scrutin d’avril, les bureaux de votes fermeront une heure plus tôt. La clôture est prévue à 18 h sur la totalité des communes du département.

Une vingtaine de candidats déjà en campagne en Aveyron

Les candidats ont jusqu’à vendredi pour s’inscrire officiellement en préfecture. Mais une bonne partie d’entre eux sont déjà connus. Revue d’effectif des forces en présence.

Première circonscription (Rodez-Aubrac)

Le député sortant, Stéphane Mazars repart pour la majorité présidentielle. Il aura face à lui Magali Bessaou, candidate LR, Léon Thébault pour l’union de la gauche (Nupes), Godefroy Bès de Berc pour Reconquête, et Julia Plane pour le RN. Antoine Dacruz sera lui candidat pour Résistons, le parti de Jean Lassalle.

Deuxième circonscription (Ségala, Villefranche-de-Rouergue, Decazeville)

C’est dans l’Ouest-Aveyron que le nombre de candidats devrait être le plus élevé. Anne Blanc, la sortante, se retirant, c’est Samuel Deguara qui sera candidat pour la majorité présidentielle. Contre lui, il retrouvera André AT pour LR, Bruno Leleu pour le RN, Dominique Duval pour Reconquête, Jean-Luc Vidal pour les Patriotes. À gauche, Laurent Alexandre est en lice pour Nupes et Éric Cantournet pour le PRG.

Troisième circonscription (Sud-Aveyron)

Dans cette circonscription sans sortant, c’est Jean-François Rousset qui se lance pour la majorité présidentielle. Contre lui, Christophe Saint-Pierre pour LR et Michel Rhin pour l’union de la gauche. Du côté du bloc d’extrême droite, on retrouve trois candidats : Jean-Christophe Cazorla pour le RN, Lysiane Tendil pour Reconquête. Jean-Marie Daures sera candidat pour Résistons. À noter que le Millavois Thierry Noël, habitué des candidatures insolites (1,31 % en 2017) a lui aussi déposé un dossier de candidature lundi matin. Il se présente comme le candidat de la décroissance.

Quelles sont les conditions pour se qualifier au second tour ?

Les règles du scrutin sont spécifiques pour les législatives. Pour l’emporter au premier tour, un candidat doit obtenir au moins 50 % des suffrages, mais également le vote d’au moins 25 % des inscrits. En cas de faible participation, un candidat qui obtiendra la majorité absolue le 12 juin au soir ne sera donc pas assuré d’être élu.Pour se qualifier au second tour, s’il n’y a pas de gagnant au premier tour, il faut finir dans les deux premiers candidats. Les suivants peuvent également se qualifier, s’ils font plus de 12,5 % des inscrits.
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