Football : "Un match ne se joue jamais après la fin d’un championnat, mais j’attends la décision de la LFP", les réactions après un Bordeaux - Rodez qui restera dans l'histoire

  • Le président Murat ce vendredi en train de ramener ses joueurs après l'agression qu'a subi Lucas Buadès.
    Le président Murat ce vendredi en train de ramener ses joueurs après l'agression qu'a subi Lucas Buadès. CPA - Jean-Louis Bories
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Ce vendredi soir lors de l'ultime journée de Ligue 2, le match Bordeaux - Rodez, capital pour la montée comme le maintien, n'a pu aller à son terme après l'agression du Ruthénois Lucas Buadès. Retrouvez les réactions à chaud des acteurs de cette soirée hors norme et qui n'a ainsi pas livré le fin mot sportif de la saison.

Didier Santini, entraîneur de Rodez

Je n’aime pas parler d’autre chose que de football, mais c’est navrant de se retrouver avec un joueur hors course dans un match et que des gens soient aussi stupides. (sur l’état de Lucas Buadès) Il a une commotion, il n’était pas bien dans le vestiaire il est parti à l’hôpital, je n’ai pas plus de nouvelle (il est ensuite revenu au stade rejoindre ses coéquipiers, aidé par le médecin du club et des bénévoles de la protection civile). C’est le médecin d’ici qui a pris la décision. (sur les 45 minutes d'arrêt) Ça a été compliqué de garder les garçons concentrés, dedans, ça parlait beaucoup. Moi, mon boulot c’était de leur dire, qu’on doit peut-être rependre ce match. (les joueurs voulaient-ils reprendre) Ce qui s’est dit, c’est qu’ils se posaient la question, de qu’est ce qui arrive si on remet un but ? (sur la suite et les incidences sportives) Je ne sais pas du tout ce qu’il va se passer. Je suis entraîneur de foot, je ne fais pas de statistiques là-dessus. On va voir. (sur la suite) Les joueurs partent en vacances donc je ne sais pas… 100 % des joueurs sont toujours en short, en tenue dans les vestiaires. On ne sait rien. (sur les autres matches pour le maintien)
Je n’ai pas regardé les autres résultats ce soir. Relégable, pas relégable, j’aurai préféré que ça se finisse sur le terrain, on verra. Je suis assommé. (sur les supporters) Il faudrait un jour que des supporters soient bannis à vie. Pour pas emmerder un club qui tente de remonter en Ligue 1 avec un stade extraordinaire. (sur le geste) Quoi qu’il en soit, c’est complètement stupide. Le supporter n’a rien à foutre sur le terrain. Honnêtement, je n’ai pas vu les images, je n’ai pas envie de les voir.

Gérard Lopez, président de Bordeaux

On va d’abord porter plainte contre l’individu. Dans un deuxième temps, j’aimerais que ça se joue sportivement, sur un terrain. Lundi, on sera bien sûr présent en commission et on fera valoir tous nos droits, dont les différents appels possibles. Et enfin, on a quand même 42 000 personnes dont je suis très fier car elles sont parties dans un calme absolu.


Pierre Hurmic, maire de Bordeaux

C’est une grande déception, naturellement. Il y avait 42 000 spectateurs enthousiastes, et puis, un individu a gâché la fête. C’est regrettable, car cet individu que je ne qualifierai pas n’est pas significatif de ce qu’est le public des Girondins. Je suis allé voir le président de Rodez, quand on m’a dit que son équipe ne voulait pas revenir sur le terrain, pour lui dire : « Mais écoutez, vous méritez mieux que ça. On ne gagne pas un match en refusant de monter sur le terrain. Gagnez le match sportivement ! ». Il m’a répondu que la décision ne lui appartenait pas, qu’elle était entre les mains de l’arbitre et qu’il n’avait pas indiqué qu’il n’avait pas l’intention de reprendre le match. Il m’a dit : « Je ne vous cache pas que moi je préférerais gagner le match sportivement ».


Pierre-Olivier Murat, président de Rodez

J’étais sur le banc de touche, il y avait une ambiance magnifique, incroyable. C’était fabuleux, une super fête. Je n’ai pas vu les images, mais c’est triste pour la Ligue 2. On a attendu la décision de l’arbitre dans le vestiaire, on était prêts à reprendre si on nous le demandait. Les joueurs n’avaient pas enlevé les chaussures ni les chaussettes hein… Ils n’avaient pas pris la douche et étaient en éveil sportif. De toute façon, nous, on a aucun pouvoir sur l’arrêt d’un match. Ce sont des décisions qui sont prises par la commission des compétitions, les arbitres, les préfets etc. Lucas a été examiné par un médecin du Samu réanimateur. Il est choqué, il a dû être surpris… Je vais aller discuter avec lui, mais c’est tout à fait humain et logique. Un match ne se joue jamais après la fin d’un championnat, ce n’est pas possible d’après les règles, mais j’attends la décision de la LFP. (Est-ce que les joueurs partent en vacances ce soir, malgré l’incertitude ?) Oui, car un match ne peut pas se jouer après la fin d’un championnat.

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Les commentaires (5)
Rosita Il y a 10 mois Le 03/06/2023 à 18:12

je trouve stupide d'agresser un joueur de foot parce qu' il à marqué un but.
Je pense que le mach doit être rejoué et peut être que le terrain devrait être mieux surveillé

gigiber Il y a 10 mois Le 03/06/2023 à 13:39

Vous pourriez au moins donner des nouvelles du joueur ruthenois qui a été "secoué", c'est plus important que toutes ces blablateries ridicules.

Altair12 Il y a 10 mois Le 03/06/2023 à 10:36

Le football n'en finit pas de toucher le fond ; il semble même qu'il n'y ait pas de fond !
Lamentable !

MIRAGE4 Il y a 10 mois Le 03/06/2023 à 15:41

C'est les docteurs concernés peuvent donner des informations sur son état de santé ...sous couvert du secret professionnel .... pour le reste cette affaire hors normes fait parler , c'est normal , sous l'effet d'indignation ...si tu a un avis personnel ne critique pas ceux qui en débatent librement ....