Coupe du monde de rugby : retour sur la première sortie réussie des Bleus face aux All Blacks

  • Intraitable dans les airs, Thomas Ramos a apporté un bol d'air frais aux Bleus durant plusieurs situations chaudes.
    Intraitable dans les airs, Thomas Ramos a apporté un bol d'air frais aux Bleus durant plusieurs situations chaudes. MAXPPP - Glenn Gervot
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Centre Presse Aveyron avec AFP Focus

Le XV de France a un temps semblé en danger mais a tenu le choc pendant ses temps faibles avant de surclasser et de renverser la Nouvelle-Zélande (27-13) vendredi 8 septembre 2023, en s'appuyant sur une confiance inébranlable et ses fondamentaux: mêlée, jeu au sol et touche.

Le XV de France a réussi son entrée en matière dans la Coupe du monde de rugby qu'il dispute sur ses terres. S'ils ont été surpris d'entrée, les Bleus ont réagi pour s'imposer face à la Nouvelle-Zélande (27-13), vendredi 8 septembre 2023, en ouverture du tournoi.

La révolte

La mêlée française, pourtant, avait pris un coup rude, avec la sortie dès la 12e minute de l'un de ses fers de lance, le talonneur du Stade toulousain Julien Marchand, l'un des hommes cadres des Bleus de Fabien Galthié. Touché à une cuisse, le N.2 français est sorti rapidement, remplacé par son coéquipier en club, Peato Mauvaka, avant de se faire bander sur le bord du terrain par le médecin des Bleus. Selon le sélectionneur Fabien Galthié, il a été victime d'"une déchirure". Intenable dans le jeu courant, Mauvaka a sonné la révolte des Français malmenés jusqu'alors. Il a parfaitement suppléé Marchand en mêlée fermée, sur laquelle les Bleus se sont appuyés pour renverser une partie mal engagée. -

Alldritt intenable

Face au bloc formé par les huit avants français, les All Blacks n'ont jamais paru plus humains, comme leur pilier gauche Ethan de Groodt, archi-dominé par Uini Atonio son vis-à-vis et pénalisé à plusieurs reprises par l'arbitre sud-africain Jaco Peyper. L'arrière Thomas Ramos, buteur ultra-précieux malgré deux coups de pied ratés, ne s'est pas fait prier pour sanctionner toutes les fautes néo-zélandaises dans ce secteur. Symbole de sa maîtrise, une pénalité monstrueuse réussie du milieu de terrain.

Dans le jeu au sol également, les Bleus, l'infatigable troisième ligne centre Grégory Alldritt, désigné "homme du match", ont dominé les All Blacks sous les yeux dépités de celui qui fut un maître du genre, Richie McCaw. En provoquant les fautes, les Français sont restés au contact au score, même dans les périodes où ils étaient dominés dans le jeu, rentrant avec un avantage qui pouvait sembler inespéré à la pause (9-8). Enfin, la touche, pourtant l'un des points forts néo-zélandais cette saison (et même leur principale source d'essais, 9 sur 20), a été une rampe de lancement efficace pour les Bleus.

Haro sur la défense 

C'est d'ailleurs d'une touche qu'est venu le 30e essai international de l'ailier Damian Penaud, qui a sonné le glas des espoirs néo-zélandais (55). Les All Blacks ne s'en sont jamais remis. Restent les failles montrées par la défense en première période: 22 plaquages ratés! Impensable il y a juste un an, quand c'était le point fort des Bleus.

Le mur infranchissable bâti par l'entraîneur de la défense Shaun Edwards se fissure depuis quelques mois et cela s'est encore vu vendredi. En seconde période, les Bleus ont toutefois retrouvé leurs qualités de plaqueurs. Comme pour illustrer encore mieux ce match à deux visages. finalement, trois Français ont terminé en tête du classement des meilleurs plaqueurs de la rencontre: les troisièmes lignes Charles Ollivon (15), Grégory Alldrit (14) et Gaël Fickou (12), le "capitaine de la défense" des Bleus. Tous devant Scott Barrett, meilleur défenseur néo-zélandais avec onze plaquages réussis. Il reste une marge de progression. Mais les prochains adversaires des Bleus, les modestes Uruguayens, devraient les laisser poursuivre leurs réglages.

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