Football : "Bordeaux a pu voir que Rodez était une belle équipe", les réactions après le nul entre Aveyronnais et Girondins

  • Lucas Buades a réalisé une passe décisive, ce samedi à Bordeaux.
    Lucas Buades a réalisé une passe décisive, ce samedi à Bordeaux. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Samedi 28 octobre, le Raf de Didier Santini a arraché le match nul 2-2 sur la pelouse des Girondins de Bordeaux, près de cinq mois après l'agression de Lucas Buades lors de la dernière journée de la saison passée.

Didier Santini, entraîneur de Rodez

On aime les scénarios fous. Je retiens qu'on a une équipe jeune, qui a beaucoup de volonté. On perdait 2-0 au bout de 20 minutes. On n'était pas moyens, mais eux étaient au-dessus. Et puis, ensuite, on a commencé à se lâcher, à retrouver nos valeurs, nos principes et à jouer avec le cœur. Les joueurs se sont dit qu'ils n'avaient plus rien à perdre. Bordeaux a pu voir que Rodez était une belle équipe de foot.

(Expliquez-vous le début de match par le contexte, l'ambiance ?) Non, je ne pense pas, car ce n'est pas la première fois que ça nous arrive. Après, c'est sûr que quand tu joues dans ce genre de stade, avec autant de monde, tu peux avoir la pression.

(À propos de la sortie de Lucas Buades sous les sifflets du public, mais les applaudissements du banc ruthénois) C'était normal de lui montrer notre amour. Ce n'était pas évident pour lui. Il apprendra beaucoup d'un match comme ça, où il y a autant de haine envers lui. Mentalement, il aura beaucoup appris. Personne ne peut se mettre à sa place, avec tout ce qu'il a pris dans la gueule.

Albert Riera, entraîneur de Bordeaux

On a perdu deux points. J’ai la sensation qu’on n’a pas fait un mauvais match. Tous les joueurs ont donné 100 %. Lors des 20 premières minutes, on était très bien. Le but du 2-1 nous a fait du mal. Derrière, on s’est arrêté un peu de jouer, alors qu’on aurait dû être plus tranquille. Sur le match, on était mieux que Rodez avec le ballon. Il y avait une équipe qui proposait du jeu, une autre qui faisait des contre-attaques.

Lucas Buades, piston droit de Rodez

Je m'attendais à cet accueil. Ça fait partie du foot, ça va. Je me suis préparé  à ça toute la semaine. J'ai déjà vécu ça dans d'autres stades en début de saison. Bon, avec moins d'intensité... Mais ça fait partie du métier. À nous d'être performants, malgré ce qui se passe à l'extérieur du terrain.

C'est malheureux, on encaisse encore des buts en première période et on réagit suite à ça. Ça serait bien qu'on puisse entamer les matches d'une  meilleure manière, parce qu'on fait encore preuve de caractère en revenant au score. On a l'occasion pour marquer le troisième but, et  après on a aussi des situations où on peut le prendre. C'était très ouvert sur la fin. C'est dommage, mais c'est un très bon point de pris ici.

Lionel Mpasi, gardien de Rodez

C'était une fin de match houleuse. On savait que ce serait compliqué aujourd'hui, et qu'on allait être attendus. On rate l'action pour prendre l'avantage (par Killian Corredor). Derrière il y a une action de Bordeaux, je vois qu'ils jouent long dans le dos de la défense et je sors. Le rouge est logique.  Mais j'avais confiance aux mecs. Clem' (Depres) était prêt à aller dans les buts, Giovanni (Haag) aussi. Je savais que je pouvais compter sur eux.

Giovanni Haag, milieu de terrain, et gardien d'un jour, de Rodez

Par tout hasard, je suis allé aux cages cette semaine, à la fin de la séance de jeudi, pour rigoler. J'avais dit que s'il fallait y aller, pour aider l'équipe, je le ferais. J’ai fait du mieux que j'ai pu, je ne suis pas gardien, mais ça m'a souri. Clean sheet (rires) ! Quand je mets les gants et que je me replace sur le coup franc, j'avais besoin d'un truc pour me galvaniser. C'est pour ça que j'ai un petit peu chambré les supporters.

Quand l'arbitre dit que c'était le dernier corner (avant le coup de sifflet final), je me suis dit : "Non on ne va gâcher le match comme ça." Je n'étais pas serein (rires).

Bradley Danger, défenseur central et capitaine de Rodez

Pour tous joueurs de foot, c'est mieux de joueur dans un stade de 30 000, que dans un de 2 000. On aime bien ce genre d'ambiances, même si on savait qu'on allait se faire siffler, insulter. Ça motive la plupart des joueurs.

(Sur le rouge de Mpasi et le passage au poste gardien de Giovanni Haag) Bizarrement, ce n'est pas la première fois que ça nous arrive. Ça nous été déjà arrivé à Metz (avec Rajot, cette fois). Lionel est obligé (de faire faute, NDLR). Il restait peu de temps, il fallait qu'on soit costauds derrière et qu'on gère.

Raphaël Lipinski, piston droit de Rodez

C'est un très bon résultat, au vu de la physionomie du match. On a un peu de regrets en fin de match, où on aurait pu marquer.

On ne s'est pas forcément conditionné à être mal accueillis, mais on savait que ce serait le cas. Ça ne nous a pas dérangés. (Sur son poing rageur vers le public bordelais, après le gain d'un 6 mètres) On voulait montrer, moi personnellement et toute l'équipe, de quoi on est capables et montrer nos valeurs.

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