Athlétisme : en Nouvelle-Calédonie, l'Aveyronnaise Jöna Aigouy lance sa préparation pour les JO de Paris

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  • Championne de France de javelot, la Millavoise peaufine sa préparation olympique en Nouvelle-Calédonie.
    Championne de France de javelot, la Millavoise peaufine sa préparation olympique en Nouvelle-Calédonie. JA
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Aurélien Delbouis

Partie en Nouvelle-Calédonie rejoindre son nouvel entraîneur, la Millavoise, championne de France de javelot veut toucher du doigt son rêve olympique.

Un incroyable élan de générosité ! Toujours en quête d'une qualification pour les prochains Jeux olympiques de Paris, la Millavoise Jöna Aigouy savoure. Touchés par les propos de la lanceuse de javelot qui avouait devoir revendre ses meubles pour financer son rêve parisien, beaucoup ont été émus par la situation de la jeune femme au point de mettre personnellement la main au portefeuille.

"Après l'article du Dicodusport où j'expliquais tout ça, beaucoup m'ont contactée en m'expliquant vouloir m'aider et en me conseillant d'ouvrir un financement participatif. Je n'avais pas vraiment envie, j'avais l'impression d'être dans la position de celle qui fait la manche. Mais après 10, 15 sollicitations, j'ai décidé de franchir le pas."

Cantonnée au Sud-Aveyron, la notoriété de la jeune femme et récente championne de France de la discipline, explose après un nouveau reportage diffusé sur France Info. "Pour l'anecdote, j'étais dans ma colonie de vacances en train de nettoyer les sanitaires au moment de la diffusion", s'amuse la Millavoise qui en quelques semaines a réussi à franchir le cap des 30 000 euros de dons. 

"Je hyper fière de représenter le Viaduc"

Une somme rondelette mais nécessaire pour Jöna Aigouy qui vise désormais une qualification olympique. "Plus sereine" et définitivement tournée vers son projet olympique, la lanceuse a aussi profité de cette notoriété soudaine pour se rapprocher de nouveaux partenaires.

En plus de Boissières et fils qui l'accompagne depuis déjà deux ans, la brasserie Léonie s'est engagée en reversant un euro à la Millavoise pour chaque menu. Les groupes In Vivo, Alstom, ou Eiffage Viaduc de Millau ont aussi abondé au pot. "Je suis vraiment hyper fière de représenter le Viaduc, d'en être l'ambassadrice."

Nouveau club, nouvel entraîneur

En troisième année de psycho avec pour projet de devenir neuropsychologue, elle qui devait enchaîner jusqu'alors ses études, 15 à 20 heures d'entraînement hebdomadaire et des petits boulots pour tenter de viser son Graal olympique a décidé de mettre ses études entre parenthèses pour se consacrer à fond à l'entraînement. 

Une nouvelle étape dans la jeune carrière de la pépite française de la discipline qui vient de rejoindre le club d'athlétisme picard de l'Amiens UC (Amiens Université club), reconnu pour sa politique de suivi très poussée des sportifs de haut niveau.  

"J'ai confiance en mon projet"

En Finlande le mois dernier, le pays du javelot - "il y a tellement de lanceurs ici, c'est assez impressionnant" - l'Aveyronnaise a pris la direction de la Nouvelle-Calédonie pour rejoindre son nouvel entraîneur en la personne d'Eric Reuillard - un ancien perchiste, directeur de la performance auprès de la ligue calédonienne d'athlétisme. 

"De là, on va naviguer en Australie ou au Japon pour aller chercher ces points de ranking si importants avant de rentrer en Europe au mois de mai prochain pour participer à tous les meetings européens", confirme la Millavoise pour qui toutes les planètes sont aujourd'hui alignées. "J'ai confiance en mon projet et j'ai aujourd'hui tous les moyens de le réaliser." 

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