Saint-Amans-des-Cots. Des vignes sur Montézic et Campouriez

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  • Stéphane Mazars est venu découvrir les vignes de Nicolas Carmarans.
    Stéphane Mazars est venu découvrir les vignes de Nicolas Carmarans.
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CORRESPONDANT

Accompagné par Pauline Cestrières, maire de Montézic et Christophe Delmas, maire de Campouriez, le député Stéphane Mazars est venu découvrir les vignes de Nicolas Carmarans, nichées en surplomb des gorges de la Truyère, entre ces deux communes. Après l’instant d’émotion devant cette vue grandiose, Nicolas a raconté tout simplement sa passion à pratiquer la viticulture et son retour à la terre de ses ancêtres. Quelques mots sur ses grands-parents qui cultivaient déjà leurs vignes à Combebisou sur Campouriez comme leurs nombreux voisins à l’époque. Puis leur montée à Paris en 1930, pour exercer le métier de bougnat (café bois charbon). Par la suite, leur fils Claude et sa femme Josette ont pris une brasserie. C’est là que Nicolas est né, partageant son enfance entre ses grands-parents à Combebisou et ses parents à Paris. À son tour, en 1994, il crée un bar à vin : "Je suis autodidacte, j’allais chez les vignerons une fois par mois durant un week-end avec mon équipe de la cave à vin et du bistrot. Là j’ai appris, j’ai échangé, j’ai écouté, et j’ai eu envie de faire du vin. Mais où ?" Depuis les années 2000, peu à peu, il a fait le chemin du retour, et la question ne s’est plus posée… Il récupère quelques ares de vignes et descend au pays les week-ends pour s’en occuper : "… Le petit terrain n’est pas mécanisable. J’effectue tout le travail à la main. Je fais les pulvérisations à dos d’homme et je travaille le sol à la pioche." En 2003, Il achète ce beau coteau au sol granitique, réputé excellent pour les vignes et se lance dans la vinification tout en gardant le bistrot encore quelques années. En 2007 il "rend son tablier" et descend définitivement dans l’Aveyron pour se consacrer totalement à ses vignes, puis c’est au tour de Biba sa femme de le rejoindre pour travailler avec lui. Tous les deux cultivent leur domaine d’environ 3 hectares en bio, très peu de soufre, le raisin est foulé aux pieds, pas de filtration, des vins purs… Nicolas avait embauché un apiculteur, Jean-Pierre, qui était resté au pays toute sa vie et qui avait aussi des vignes : "Il m’a tellement appris sur la vallée que j’ai eu beaucoup de chance. Il est resté 7 ans avec moi, il habitait en face et venait travailler en barque…". Et d’ajouter : "Chaque année il y a des jeunes qui viennent aider et apprendre… Nous faisons un super boulot qualitatif."

Et quand Stéphane Mazars lui demande s’il a encore la volonté de continuer à planter, Nicolas répond par la négative. Ils ne sont que tous les deux avec sa femme et ils préfèrent la qualité plutôt que la quantité. Leurs quatre enfants ont choisi d’autres voies professionnelles. "Ils adorent venir ici travailler un peu aux vendanges, aux mises en bouteilles, mais juste le temps d’un loisir…"

Depuis 15 ans, Nicolas achète aussi dans le vallon et à la même famille du raisin fer servadou. "Un beau partenariat", dit-il. La visite s’est terminée dans ses caves avec dégustation de vins et la découverte des outils de travail. On trouve les vins des vignes Carmarans dans les commerces locaux des environs et plus loin.

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