Maltraitance, abus sexuel, prise en charge..., quel est le nouveau plan du gouvernement contre les violences faites aux enfants ?

  • Élisabeth Borne a annoncé, lundi 20 novembre, vingt-deux mesures.
    Élisabeth Borne a annoncé, lundi 20 novembre, vingt-deux mesures. MaxPPP
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Centre Presse Aveyron

Effectifs, formation, aide sociale… Élisabeth Borne a annoncé, lundi 20 novembre, des évolutions.

Élisabeth Borne a présenté, lundi 20 novembre 2023, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, les mesures du plan interministériel 2023-2027 contre les violences faites aux enfants.
Trois jours après la publication du rapport aux 82 préconisations de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), 22 changements ont été annoncés par la Première ministre, qui appelle à "créer une culture de protection des enfants".
Des évolutions plutôt saluées par l’association L’Enfant bleu, mais jugées décevantes par la Voix de l’enfant.

Traquer la pédocriminalité

Lancé au mois d’août, l’Office des mineurs va changer de dimension. Ce service chargé de lutter contre les violences faites aux jeunes, notamment en traquant les prédocriminels qui sévissent sur la toile, va passer de 37 à 85 policiers et gendarmes dans les deux ans.
Cette cellule reçoit chaque jour, en moyenne, 700 signalements d’images ou de vidéos mettant en scène des abus sexuels de mineurs, échangées sur Internet en France.
La cheffe du gouvernement a également annoncé un renforcement des équipes d’écoute du 119, numéro joignable 24 h/24 dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger, ainsi que celles de la cellule Signal-Sports sur le signalement des actes de violence sexuelle dans le sport.

Détecter les cas de maltraitance

Magistrats, professionnels de l’enfance, soignants, agents des différents ministères… Un grand plan de formation va être lancé. Objectif : apprendre à repérer "toutes les formes de violences". Parallèlement, les cours d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle seront renforcés. "Il est nécessaire d’éduquer nos enfants sur leurs droits", a souligné, lundi, Élisabeth Borne. Une campagne de communication sera lancée, par ailleurs, chaque année. En 2024, elle sera centrée sur les violences faites aux enfants dans le sport.

Améliorer la prise en charge

Le gouvernement souhaite également développer des unités d’accueil pédiatrique pour l’enfance en danger, afin qu’une structure de ce type ouvre dans chaque tribunal d’ici à 2027.

Accompagner l’aide sociale

Il y a les départements qui sont accusés ne pas faire assez dans le domaine de l’aide à l’enfance et ceux dont les services sont saturés. Alors que plusieurs élus appellent à une refonte de l’Aide sociale à l’enfance, pour mettre fin aux inégalités d’un territoire à l’autre, le gouvernement va lancer une expérimentation, avec la création de dix postes de délégués départementaux. Dédiés aux pilotages de la protection de l’enfance, ils devront faciliter les échanges entre l’État et les conseils départementaux. "Ce dispositif a vocation à être généralisé" ensuite, a précisé la cheffe du gouvernement.

Un coup de pouce à la majorité

Le gouvernement a également annoncé, lundi, la création d’un “pack autonomie jeune majeur”, destiné à accompagner les jeunes adultes qui sortent du dispositif d’aide sociale à l’enfance. Ils recevront une aide de 1 500 € à leur majorité. Un système de mentorat sera mis en place et une cérémonie de majorité sera organisée dans les départements.

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