VIDEO. Colère des agriculteurs : des remorques déversent leur fumier devant Lactalis, un "ultimatum" lancé en Aveyron

Publié le , mis à jour

Après de nouvelles discussions sur le site de Lactalis à Onet-le-Château, plusieurs remorques ont déposé du fumier devant les grilles.

Les blocages ont été levés en Aveyron et sur presque toutes les autoroutes de France, mais les agriculteurs n'en démordent pas contre le géant laitier Lactalis. Par deux deux fois, des discussions ont été menées cette semaine. Par deux fois, les producteurs laitiers ont dit avoir été déçus par la position de Lactalis dans les négociations du prix du lait.

Vendredi 2 février 2024, plusieurs semi-remorques remplis de fumier étaient prêts à déverser leur contenu devant le site d'Onet-le-Château si les discussions n'aboutissaient pas. Cela n'a pas manqué. Quatre sorties du site ont été bloquées par des dépôts de fumier.

Les agriculteurs, notamment des producteurs laitiers, prêts à déverser plusieurs chargements devant le site de Lactalis à #Rodez si les négociations avec la direction échouent #AgriculteursEnColere pic.twitter.com/tS4Qvpci7R

— CentrePresseAveyron (@CPAveyron) February 2, 2024

Les agriculteurs ont lancé un "ultimatum" devant Lactalis ce vendredi.
Les agriculteurs ont lancé un "ultimatum" devant Lactalis ce vendredi. Centre Presse Aveyron - José A. Torres

"Lactalis ne respecte pas la loi"

Les agriculteurs étaient là "pour fixer un ultimatum sur les revendications du prix du litre de lait", rappelle Claude Falip, responsable FDSEA de la filière lait. Il pointe du doigt Lactalis comme l'une des entreprises qui n'appliquerait pas la loi Egalim. "C'est-à-dire qu'aujourd'hui, elle ne respecte pas cette loi, car elle n'est pas partie du coût de production des producteurs pour aller aux conditions générales de l'acte".

Le reflet de la colère sur les fenêtres de Lactalis.
Le reflet de la colère sur les fenêtres de Lactalis. Centre Presse Aveyron - José A. Torres

Une "ligne rouge" a été fixée par les agriculteurs de la filière lait : 429 euros les 1 000 litres, ce qui permettrait de "rémunérer le coût de production des producteurs". Claude Falip espère que cette proposition remonte à la direction de Lactalis "d'ici la fin de semaine prochaine".

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